L’EuroAirport a frôlé en 2024 son record d’avant-Covid

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Bâle-MulhouseL’EuroAirport a frôlé en 2024 son record d’avant-Covid

Quelque 8,9 millions de passagers ont décollé de l'aéroport de Bâle-Mulhouse en 2024, à peine 200'000 de moins qu'en 2019, année record.

L'aéroport de Bâle-Mulhouse a vu défiler 8,9 millions de passagers en 2024.

L'aéroport de Bâle-Mulhouse a vu défiler 8,9 millions de passagers en 2024.

AFP

L’EuroAirport, aéroport de Bâle-Mulhouse, a enregistré en 2024 un trafic de 8,9 millions de passagers, à 200'000 unités de son record de 2019 établi juste avant la crise sanitaire, a-t-on appris mercredi auprès de sa direction. Le bilan 2024, le second plus élevé de l’histoire de l’aéroport franco-suisse créé en 1949, traduit une augmentation de 10% par rapport à 2023, selon les statistiques présentées mercredi.

Il conforte l’EuroAirport dans ses positions de troisième aéroport suisse derrière Zurich et Genève, et de quatrième aéroport français en région derrière Nice, Marseille et Lyon, le sixième en intégrant les aéroports franciliens. Selon son directeur Matthias Suhr, l’EuroAirport pourrait dépasser l’an prochain son record de 9,1 millions de voyageurs. «Nous nous attendons à un trafic de 9,2 millions de passagers en 2025», a-t-il dit lors d’un point de presse.

Le fret en recul

En 2024, la croissance a été portée par Easyjet, premier transporteur sur la plateforme avec une part de marché de 55%, dont le nombre de voyageurs à Bâle-Mulhouse a également progressé de 10%, ainsi que par la compagnie turque à bas coûts Pegasus Airlines (+ 15% en un an). Cette dernière est devenue la troisième en importance (3,6% de part de trafic), derrière la hongroise Wizz Air (12%).

Le fret a connu en revanche un recul de 1,9% l’an dernier, avec 104'800 tonnes de marchandises transportées. Selon M. Suhr, «il reste cependant situé à un haut niveau, très proche de celui d’avant-Covid» (106'075 tonnes en 2019). Le nombre d’emplois sur la plateforme binationale a progressé, à 6500 personnes fin 2024, soit 110 de plus en un an. L’augmentation traduit notamment les développements des activités économiques sur place (maintenance, aménagement intérieur d’avions), a souligné M. Suhr.

Succès incomplet contre le bruit

Régulièrement critiqué par des associations de riverains pour ses nuisances sonores, l’aéroport de Bâle-Mulhouse estime avoir progressé sur ce point, mais de façon encore inaboutie. Bien qu’interdits, les décollages après 23h persistent, même si leur nombre a diminué de 63% l’an dernier par rapport à 2019. Ce résultat «n’est pas suffisant, car notre objectif est bien le respect total» de la mesure, a relevé le directeur adjoint Marc Steuer.

La diminution de bruit mesurée en cinq ans est «bonne» au nord de l’aéroport (-6 décibels) mais «insuffisante» au sud avec une baisse d’un décibel «qui n’est pas ressentie par les riverains», a admis M. Steuer.

(afp/jw)

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