Coronavirus en France«Bas les masques. Vivons à fond, embrassons-nous»
L’acteur Nicolas Bedos est lassé par les mesures gouvernementales pour lutter contre la pandémie. Il l’a fait savoir dans un appel sur les réseaux sociaux.
Le gouvernement français a annoncé mercredi de nouvelles mesures draconiennes pour lutter contre la progression de l’épidémie de Covid-19, notamment la fermeture totale des bars et des restaurants de la deuxième ville Marseille et la mise en «état d’alerte renforcée» de onze métropoles, dont Paris. Au lendemain de ces annonces, le comédien Nicolas Bedos a publié sur ses réseaux sociaux un texte à charge qui a évidemment suscité la polémique.
«Arrêtez tout. TOUT. Les masques. Les confinements. Excepté face à vos parents très fragiles (quand ils le souhaitent, ce qui n’était pas le cas de mon père, meurtri à mort d’être privé de notre amour). Vivez à fond, tombez malades, allez aux restaurants, engueulez les flicaillons, contredisez vos patrons et les lâches directives gouvernementales. Nous devons désormais vivre, quitte à mourir (nos aînés ont besoin de tendresse davantage que de nos précautions) (…) Vivons à fond, embrassons-nous, crevons, ayons de la fièvre, toussons, récupérons, la vie est une parenthèse trop courte pour se goûter à reculons»
De nombreux internautes ont réagi à cette «demande de liberté» du fils de feu Guy Bedos, la plupart estimant que cette lettre est «stupide», «égoïste» et «irresponsable». Le HuffPost relève qu’un médecin lui propose de «venir nous donner un petit coup de main pour remplir les listes de garde en réanimation».
Dans les commentaires, une autre personne «préconise un stage en service de réanimation COVID à Monsieur Bedos et tous les admirateurs de ce texte.» Certains, comme l’actrice Elsa Zylberstein, ont applaudit des deux mains, note RTL. Elle a posté un «Mais ouiiii !» sous le message de l’acteur.
Marseille dénonce un «affront»
Le premier adjoint de Marseille Benoît Payan a dénoncé jeudi un «affront» après l’annonce «sans concertation» par le gouvernement de «restrictions incroyables» pour lutter contre le Covid-19, et réclamé un délai de 10 jours avant la mise en oeuvre de nouvelles mesures. «Une nouvelle fois, notre territoire est sanctionné, puni, montré du doigt», a fustigé M. Payan, remplaçant la maire de gauche Michèle Rubirola, qui a récemment subi une opération. «Il en va du respect de la deuxième ville de France», a-t-il tonné au cours d’une conférence de presse, assurant avoir dû lui-même appeler le ministre de la Santé avant sa prise de parole de mercredi pour obtenir des explications.
Olivier Véran a notamment annoncé mercredi soir le placement de la métropole Aix-Marseille en zone écarlate, une décision qui doit entraîner entre autres la fermeture totale des bars, restaurants et salles de sport dès samedi, pour une durée de 15 jours. «Les Marseillais s’adaptent, se restreignent, se contraignent, la ville de Marseille a su répondre» à la crise sanitaire, a aussi pointé M. Payan, assurant que les mesures mises en oeuvre avaient «commencé à porter leurs fruits» et évoquant pour Marseille «le taux de contamination le plus bas de France».