Trafic routierBerne favorable à une autoroute Genève-Lausanne à «au moins» 6 voies
Le Conseil fédéral a accepté une motion d’un député alémanique UDC qui proposait de faire élargir à au moins six voies l’A1 sur les tronçons Berne-Zurich et Lausanne-Genève.

L’entier de l’A1 pourrait peut-être un jour compter six pistes, comme ici sur le contournement de Lausanne.
24HEURES/GERALD BOSSHARDL’autoroute A1 sera peut-être bientôt élargie sur les tronçons Berne-Zurich et Lausanne-Genève. En effet, le Conseil fédéral vient d’accepter une motion du conseiller national Erich Hess (UDC/BE) en ce sens. Il demandait dans son texte, déposé en mars, de prévoir «au moins» 6 voies sur ces deux parcours.
L’A1, qui fait 410 km, représente un cinquième de l’ensemble du réseau des routes nationales et relie Genève, Berne, Zurich et Saint-Gall sur l’axe est-ouest, rappelle l’élu. «L’immigration massive et incontrôlée a eu pour conséquence une augmentation considérable du volume du trafic», relève-t-il. «Du coup, l’A1 fait aujourd’hui partie des tronçons chroniquement surchargés du pays, comme en témoignent les annonces quotidiennes de bouchons entre Baregg et Zurich, près de Lausanne ou entre Kirchberg et Berne».
Un trafic qui va encore augmenter
Erich Hess rappelait que certains tronçons comme celui d’Härkingen-Wiggertal avaient déjà été élargis à six voies. Une autre étape entre Härkingen et Luterbach est en outre en cours de planification. Il suggère dès lors de poursuivre cet effort pour les tronçons entre Berne et Zurich, ainsi que Lausanne-Genève, d’autant que «cet axe de trafic va encore être davantage utilisé dans un avenir proche».
Il a désormais reçu l’appui du Conseil fédéral, dont le Département des transports est dirigé depuis janvier par l’UDC Albert Rösti, connu pour être proche des milieux routiers. Mais le gouvernement ne fournit aucune explication pour justifier sa recommandation.
Le sujet reviendra au Parlement qui devra lui trancher. Et ce n’est pas gagné, loin de là. En mars, lors du dépôt de la motion, le conseiller national Matthias Aebischer (PS/BE) avait jugé l’idée «totalement contraire à l'air du temps et qui torpille les objectifs climatiques du Conseil fédéral».