Bex (VD)«Le transport scolaire, c'est devenu une catastrophe»
Entre couacs ponctuels et horaires des bus inadaptés aux écoliers, plusieurs parents de la région bellerine sont en colère.
Une partie des écoliers de Bex n'ont pratiquement plus le temps de manger le midi (photo prétexte).
Getty Images«Jusqu'en 2022, un couple s'occupait du transport des écoliers, avec ses deux bus. Depuis qu'ils sont à la retraite, le service a été repris par les TPC et c'est de pire en pire», estime la maman d'un enfant scolarisé à Bex (VD). Avec plusieurs autres parents, elle crie son ras-le-bol. «Le mois dernier, il y a eu une nouvelle modification des horaires. Pour nous, c'est la goutte d'eau qui a fait déborder le vase», poursuit-elle.
Plusieurs épisodes inquiétants ont en effet perturbé les enfants ces derniers temps. Les parents évoquent des arrêts oubliés, des bus trop petits pour accueillir tous les élèves ou encore l'étrange disparition d'un bus. «Un jour, j'ai reçu un coup de fil de la police m'expliquant qu'elle avait dû prendre en charge un petit placé chez moi, se souvient une maman de jour. Avec ses camarades, il était en train d'attendre un bus qui n'est jamais arrivé.»
Des petits laissés tous seuls
De plus, pas assez grand, le bus des TPC doit faire deux tours pour véhiculer tous les élèves. «Dès lors, en fonction d'où ils habitent, certains enfants se retrouvent à attendre, sans surveillance, durant une demi-heure. Y compris des petits de 5 ans. Et une fois à la maison, ils n'ont que quelques minutes pour manger. Le transport scolaire, c'est devenu une catastrophe», déplore une autre maman. Ces parents se sont ainsi fendus de plusieurs courriers aux autorités et aux TPC pour se plaindre. «Mais personne ne nous écoute et tout le monde se renvoie la balle», estime la maman de jour.
Des manquements
Contactés, les TPC reconnaissent que «des manquements en relation avec le personnel et des pannes de véhicules ont généré des perturbations importantes pour les élèves au cours des derniers mois». Toutefois, pour ce qui est des horaires, «le manque de capacité des véhicules découlent des moyens mis à disposition par le commanditaire», à savoir la commune de Bex.
Cette dernière explique pour sa part que «la situation est préoccupante, mais pas aussi dramatique que dépeinte. Les problèmes soulevés concernent une quarantaine d'élèves domiciliés à Chiètres et au Châtel (ndlr: deux villages de la commune). Nous ne pouvons que regretter la réduction du temps dont ils disposent à midi et entendons revoir le système pour la rentrée 2025.»
