levée des restrictions: Bientôt du poisson de Fukushima dans nos assiettes

La Suisse pourra à nouveau importer de la nourriture depuis Fukushima, frappée par une catastrophe nucléaire en 2011. La décision entre en vigueur ce mardi. La Suisse et le Liechtenstein abandonnent leurs mesures de contrôle systématique des denrées en provenance de cette région du Japon. Les deux pays s’alignent donc sur l’Union européenne (UE) qui avait déjà levé ces restrictions en juillet dernier. À l’heure actuelle, seuls sept pays et régions, dont la Chine et la Corée du Sud, conservent des limitations.

Selon l’UE, la «levée des mesures est possible grâce aux très bons résultats obtenus lors des contrôles effectués sur les produits par les autorités japonaises et les États membres».

Cette levée des restrictions à l’importation intervient quelques semaines avant la date prévue pour que les eaux de refroidissement de la centrale nucléaire soient rejetées dans l’océan. Après la catastrophe de 2011, des débris et combustibles se trouvant dans la centrale ont dû être refroidis avec de l’eau. Or, au contact des éléments fusionnés ou de substances radioactives, l’eau se contamine. Ce sont plus de 1,3 million de tonnes d’eau qui sont ainsi actuellement entreposées par Tepco, la société d’exploitation. Mais la capacité de stockage arrive à sa limite.

Un système de filtrage permet d’éliminer une grande partie des éléments radioactifs, à l’exception du tritium. Selon l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), déverser cette eau dans l’océan n’engendrera aucun danger pour l’homme ou l’environnement. Des voix, notamment de la Chine et de pêcheurs locaux, s’élèvent pourtant déjà contre cette solution. En Corée du Sud, une manifestation a eu lieu samedi contre le rejet de ces eaux dans l’océan. On peut lire sur les pancartes «Ne relâchez pas de l’eau radioactive dans le Pacifique.»