Ex-finaliste de Miss Suisse démembrée à Bâle: le détail du crime

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Binningen (BL)Corps démembré et passé au mixeur: les détails d'un crime atroce

Une ex-finaliste de Miss Suisse avait été retrouvée morte à son domicile en février dernier. Son mari, le suspect No 1, s'est montré glaçant.

La femme laisse derrière elle deux enfants.

La femme laisse derrière elle deux enfants.

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«Elle m'a soudainement agressé avec un couteau, après une conversation sympathique.» Les déclarations du principal suspect dans le cadre d'un crime commis en février dernier à Binningen (BL) voulaient laisser croire à de la légitime défense. Mais les détails de l'affaire, rendus publics par le Tribunal fédéral ce mercredi dans le cadre d'une demande de libération rejetée, font froid dans le dos.

Il semble en effet que ce soit un crime atroce et prémédité qui a coûté la vie à K. J., ancienne finaliste de Miss Suisse en 2008. Après l'avoir étranglée, l'accusé aurait utilisé une scie et des cisailles de jardin pour démembrer le corps de sa victime, qu'il aurait ensuite tenté de dissoudre avec des produits chimiques et de déchiqueter à l'aide un mixeur industriel de cuisine. L'appareil utilisé a d'ailleurs été retrouvé dans la maison. Le rapport d'autopsie est formel: «La mort n’est pas le résultat d’un acte de légitime défense.»

Un passé violent

Plusieurs incohérences dans le récit du prévenu ont en outre été relevées par les enquêteurs. Avant même de jurer s'être simplement défendu face à son épouse armée, sa toute première version évoquait la découverte du corps sans vie de K. J. et un démembrement improvisé à cause de la panique. Selon le Tribunal fédéral, il existe des indices concrets que le prévenu souffre d'une maladie mentale. Car l'homme a fait preuve de sang-froid, d'un niveau d'énergie criminelle remarquablement élevé et d'un manque d'empathie après avoir tué la mère de ses deux enfants.

L'homme avait déjà fait preuve de violence envers une ancienne compagne. Il était aussi soupçonné de maltraitances sur K. J. Cette dernière les avait documentées par des photos et un signalement à la police en 2023 déjà. La mère de famille envisageait de se séparer de son mari. À ce jour, l'accusé est en détention provisoire, et la procédure judiciaire suit son cours.

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