Royal Ballet School: accord après accusations de grossophobie

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«Body shaming»Victime de grossophobie, elle fait casquer son école de danse

Une ex-élève de la Royal Ballet School de Londres a conclu un accord financier avec la prestigieuse institution dont les profs l'avaient humiliée à cause de son poids.

Il n'est pas rare que les élèves des écoles de ballet soient victimes de grossophobie.

Il n'est pas rare que les élèves des écoles de ballet soient victimes de grossophobie.

Photo d'illustration/Maria L. A. N. Brito Luci/Pixabay

Une ancienne élève de la Royal Ballet School de Londres a conclu un accord financier avec la prestigieuse école britannique, dont elle accuse les professeurs de lui avoir causé des troubles alimentaires en lui faisant des remarques sur son poids, ont annoncé, jeudi, ses avocats. La jeune femme avait, comme une cinquantaine d’autres danseurs, rapporté à la BBC de nombreux commentaires dégradants sur son corps.

Ellen Elphick, qui a fréquenté l’institution entre ses 16 et 19 ans, a notamment rapporté qu’une enseignante l’avait publiquement humiliée en montrant à ses camarades, très vite après son arrivée à l’école, les parties de son corps qu’elle jugeait trop grosses ou dégoûtantes. «Si j’avais un couteau, j’enlèverais tout ça», avait dit la professeure.

Désormais âgée de 31 ans, l’ex-danseuse a développé des troubles alimentaires et de l’anorexie, dénonçant un environnement «toxique» au sein de la prestigieuse institution. «Ça n’a jamais été une histoire d’argent (...) Les enfants devraient pouvoir faire de la danse sans subir les mêmes dommages que moi», a déclaré Ellen Elphick à la BBC.

«Si j’avais un couteau, j’enlèverais tout ça»

Une prof de ballet, montrant les parties du corps de son élève jugées trop grosses

«Nous sommes heureux que les deux parties aient pu parvenir à un accord acceptable», a affirmé le porte-parole de l’école, ajoutant que l’institution «continue de prendre le bien-être de ses élèves très au sérieux». Les avocats d'Ellen Elphick, qui n’ont pas communiqué le montant de l’accord, ont indiqué que la Royal Ballet School n’avait toutefois ni reconnu sa responsabilité ni présenté ses excuses à son ancienne élève.

La jeune femme souffre toujours de dysmorphie corporelle, un trouble psychologique, et n’a pas pu faire carrière en raison de ses problèmes de santé, ont ajouté ses avocats. «Il est temps que le monde du ballet reconnaisse sa responsabilité envers ses danseurs, et admette ses échecs et les dommages causés», a déclaré un de ses avocats, Dino Nocivelli.

(afp)

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