Boulimie, anorexie: leurs gènes ont été déchiffrés

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GenèveBoulimie, anorexie: leurs gènes ont été déchiffrés

Une équipe internationale intégrant des chercheurs genevois a décrypté les similitudes et les différences génétiques des troubles alimentaires.

Nadia Micali, professeur au département de psychiatrie de la faculté de médecine et chef de la division de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aux HUG

Nadia Micali, professeur au département de psychiatrie de la faculté de médecine et chef de la division de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aux HUG

Université de Genève

Il existe des liens génétiques entre les troubles alimentaires, les maladies mentales et la régulation du poids corporel. Pour arriver à cette conclusion, une équipe internationale composée notamment de scientifiques des Hôpitaux universitaires genevois (HUG) et de l’Université de Genève a analysé plus de 20’000 génomes. Leur étude conclut qu’il existe des similitudes entre les bases génétiques de l’anorexie mentale, de la boulimie et des accès hyperphagiques, qui les trois partagent un risque génétique avec certains troubles psychiatriques, «en particulier la schizophrénie et la dépression», relève Nadia Micali, professeur au département de psychiatrie de la faculté de médecine et chef de la division de psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent aux HUG.

En revanche, les trois principaux troubles alimentaires divergent nettement du point de vue des bases génétiques de la régulation du poids corporel. La boulimie et l’hyperphagie sont associées à un fort risque génétique d’obésité, en totale opposition avec l’anorexie. Autrement dit, à prédispositions psychiatriques équivalentes, la composante métabolique orienterait l’individu soit vers la boulimie, soit vers l’anorexie. «Ces travaux nous permettent de progressivement mieux comprendre le développement des troubles de l’alimentation», juge Nadia Micali. (jef)

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