PolitiqueL’UE tourne le dos à la Suisse dans le domaine de la recherche
L’accord-cadre avec l’UE est dans une impasse. L’une des conséquences est que la participation suisse au programme de recherche «Horizon Europe» est elle aussi bloquée.

A présent, Bruxelles utilise l'accès au programme de recherche pour accroître la pression.
AFP
Quelles que soient les difficultés actuelles avec Bruxelles, la Confédération veut faire partie de «Horizon Europe», le gigantesque programme de recherche de l'Union européenne (UE). Le Parlement a réservé plus de six milliards de francs à titre de contribution.
Formellement, l’accord-cadre et «Horizon Europe» ne sont pas liés l'un à l'autre. Mais à présent, Bruxelles utilise l'accès au programme de recherche pour accroître la pression. Les négociations sur la participation suisse à «Horizon Europe» sont bloquées.
De plus, Martina Hirayama, la secrétaire d’État à la formation, à la recherche et à l’innovation (SEFRI), n'a même pas encore de rendez-vous avec les responsables en charge du dossier à Bruxelles, selon les informations du «Sonntags Blick».
«La patience de Bruxelles est épuisée»
Les politiciens réagissent avec consternation à cette impasse. Pour le conseiller national Eric Nussbaumer (PS/BL), la Suisse a rendu impossible toute négociation. «L'accord-cadre est bloqué. C’est la raison pour laquelle l’Union européenne fait obstacle en matière de coopération dans le domaine de la recherche. La patience de Bruxelles est épuisée», explique-t-il.
Si nécessaire, le Parlement a déjà réservé des fonds pour combler d'éventuelles lacunes. Bien entendu, ces contributions ne peuvent remplacer l'adhésion à «Horizon Europe». En attendant, le SEFRI ne s'attend pas à ce que les négociations avec Bruxelles commencent avant avril au plus tôt.