«C'est dur ce métier, il faut une sacrée force»

Publié

Marie Fontannaz«C'est dur ce métier, il faut une sacrée force»

Héroïne de la web-série «Bip», la comédienne romande de 29 ans espère bien faire une longue carrière dans le cinéma.

par
Ludovic Jaccard

La Fribourgeoise Marie Fontannaz incarne un personnage pétillant dans la web série «Bip», qui décortique nos habitudes alimentaires. Coproduite par la RTS, la fiction humoristique débarque dès vendredi 23 novembre à 21h, sur Play RTS et YouTube.

Quel est votre rôle dans «Bip»?

Celui d'une caissière qui porte un regard sur la vie de ses clients en fonction de ce qu'ils achètent et de ce qu'elle voit défiler sur le tapis roulant. Et c'est par son regard à elle qu'on part dans son imaginaire.

Comment se sont passés les tournages de ces 8 épisodes?

Ils se sont très bien passés car on a eu une équipe fantastique. L'ambiance était très agréable sur le plateau, ce qui a créé une atmosphère de travail efficace.

On vous a vue dans la série romande «Station Horizon» dans le rôle de Jessy, en 2015. Souhaiteriez-vous encore jouer dans un feuilleton?

Oui j'adorerais, c'était une expérience magnifique. C'était mon premier gros tournage. Cela a duré 36 jours. J'ai beaucoup aimé incarner ce personnage. Comme Jessy était mécanicienne dans la série, j'avais fait une journée dans un garage avant de tourner parce que je ne connaissais rien à ce métier. J'ai adoré! J'ai failli me reconvertir (rire). Et l'équipe sur le plateau était incroyable. Je me sentais comme un poisson dans l'eau. Je ne rêve donc que de recommencer. Alors si un réalisateur lit cette interview, je suis disponible!

Seriez-vous prête à vous installer à Paris pour booster votre carrière?

Depuis ma sortie d'école j'ai eu la chance d'être beaucoup sur scène, y compris pour chanter, mais aussi devant la caméra, et c'est vrai: j'y ai pris goût et j'aimerais me plonger davantage dans ce domaine. J'ai donc finalement pris la décision de me libérer du temps pour pouvoir partir à Paris afin de rencontrer des réalisateurs, des directeurs de castings et des agents. Parce que j'ai 29 ans quand même! J'arrive avec dix ans de retard par rapport aux comédiennes établies à Paris, c'est ce qu'on m'a dit l'année dernière. Mais j'aime croire qu'il y a aussi de la place pour les trentenaires nom d'une pipe! En tout cas, je vais essayer de la faire (rire). Et puis s'il ne se passe rien, ça fera mal, mais au moins j'aurai essayé. En tout cas maintenant je suis prête à m'en donner les moyens. Mais je ne vais pas m'y installer complètement parce que j'ai encore des projets en Suisse et il y a plein de gens avec qui j'ai très envie de travailler ici. Je ferai donc des aller-retours.

Pourquoi avez-vous eu envie de devenir comédienne?

Quand j'étais au collège, j'ai rejoint la troupe de théâtre éCOlysée. Je n'attendais que le vendredi soir pour pouvoir jouer! J'ai pu découvrir un univers où je me sentais bien, à ma place. Ça m'a donc donné envie d'aller plus loin dans ce domaine. Découvrir des auteurs, se plonger dans la peau de quelqu'un d'autre, avoir un aperçu différent de la vie. Quel luxe!

Avez-vous pensé à un plan B?

J'avais hésité à faire médecine à une époque, comme mon père. Je me dis que si un jour je perds la flamme, je ferai autre chose parce que c'est un métier pour lequel on doit donner beaucoup de sa personne. Si on n'a pas la passion pour ça, il ne faut pas le faire, c'est trop dur. Et si je devais changer de profession, eh bien... je n'en sais rien! On en reparle!

Avez-vous eu le soutien de votre famille dans le choix de votre carrière?

Oui j'ai la chance d'avoir une famille ouverte d'esprit et amatrice de théâtre. Et puis ma grande sœur Diana, de huit ans mon aînée, avait déjà ouvert la voie puisqu'elle est aussi comédienne. Elle a justement commencé à Paris et je l'admire énormément, ainsi que son parcours. Oui c'est dur ce métier, et oui il faut une sacrée force parfois! Mais mes parents étaient préparés à la difficulté de la chose. Ils sont heureux de savoir que leurs filles suivent leurs rêves, ce qui n'empêche pas une petite appréhension bien sûr. D'autant plus que rien n'est jamais acquis dans ce domaine. Mais entre nous, je crois qu'ils sont aussi fiers de venir nous voir jouer.

Regardez les prestations de Marie Fontannaz dans diverses fictions:

Ton opinion