«C'est terrible quand les crises s'enchaînent»

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Genève«C'est terrible quand les crises s'enchaînent»

Une légère collision s'est produite mercredi matin peu avant 5h à la gare de Genève Aéroport entre deux trains. Un nouvel incident qui s'ajoute à ceux connus la semaine dernière.

par
ats

Une collision s'est produite mercredi matin peu avant 5h à la gare de Genève Aéroport lors d'une manoeuvre d'assemblage. Un train régional, le premier de la journée, manoeuvrait au ralenti sur la voie 2 pour se raccrocher à un autre qui se trouvait à l'arrêt. Pour une raison encore indéterminée, le train ne s'est pas arrêté à temps et une légère collision s'est produite entre les deux véhicules, selon le porte-parole des CFF, Jean-Philippe Schmidt. Les trains n'ont pas déraillé et personne n'a été blessé.

Sur place, il explique que seul un passager se trouvait à bord de la première rame au moment des faits. Il n'a pas été blessé. Le système pour raccorder les deux trains, à l'avant de la locomotive, est endommagé ainsi que le pare-brise du véhicule. Les deux convois endommagés ont été évacués de la voie 2 mercredi matin. L'accident a quelque peu perturbé le trafic ferroviaire. «Nous avons été contraints de supprimer un train sur six entre Genève et Genève-Aéroport», a expliqué M. Schmidt.

L'incident ne devrait en revanche avoir aucune incidence sur la circulation des trains à destination du Salon de l'automobile. Vers 9h, les convois commençaient à être évacués de la gare. Ils seront analysés dans le cadre de l'enquête qui devra déterminer les causes de cette touchette.

Pas d'explication sur les couacs en série

Les CFF sont victimes d'une série inhabituelle d'accidents, depuis le début de l'année. Mais le transporteur l'assure: «Il ne s'agit pas d'une série noire, a lancé mercredi matin Jean-Philippe Schmidt, devant la locomotive endommagée. Nous rencontrons une série inhabituelle d'incidents, tous de causes différentes. Nous les analysons tous avec le plus grand sérieux.»

Le nouvel horaire, entré en vigueur en décembre, et qui densifie l'offre, notamment sur la ligne Genève-Lausanne, ne serait pas à l'origine de ces couacs à répétition. Pour le moment les CFF n'ont pas d'explication sur l'enchaînement de ces pépins. Lundi, l'entreprise a tenu à rassurer le public, soulignant que la sécurité était sa préoccupation principale.

Pas de recette miracle

Pour, Edgar Fasel, spécialiste de la gestion de la communication en temps de crise, l'ex-régie est victime de la règle des séries. «C'est un phénomène qui n'est pas rare, explique-t-il. C'est terrible quand les crises s'enchaînent. L'intervention des CFF de lundi était juste, dans le bon ton. S'il n'y avait pas eu l'accident de mercredi matin, on serait resté sur cette impression. Cet incident a dû faire voler en éclat la stratégie de communication élaborée.»

L'expert ne voit pas de recette miracle pour sortir de ce mauvais pas. «Selon moi, il faut dire tout ce que l'on sait et seulement ce que l'on sait. Manifestement, les CFF ne savent pas tout. En le reconnaissant, ils peuvent s'attirer la sympathie de la population.» Il rappelle enfin qu'il est «facile», en étant spectateur, de critiquer le transporteur.

La rame accidentée est dégagée du quai. (Vidéo: 20 Minutes)

Les en début de matinée faisaient état de trois trains et de passagers. Les CFF ont par la suite rectifié leurs propos.

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