Canal de PanamaTrump «ment de nouveau», déclare le président panaméen
Le président américain avait déclaré mardi que le passage stratégique entre l'Atlantique et le Pacifique «était en cours de restitution aux États-Unis.

Le président Mulino (à droite) a dû démentir les allégations de Trump qui prétend que son administration allait «reprendre le canal de Panama» et que «nous avons déjà commencé à le faire».
AFPLe président panaméen José Raúl Mulino a affirmé mercredi que Donald Trump «mentait de nouveau» à propos du canal de Panama, car son pays n’avait pas l’intention d’en remettre le contrôle aux États-Unis.
«Une fois de plus, le président Trump ment. Le canal de Panama n’est pas en cours de restitution» et cette question n’a pas été abordée dans les discussions bilatérales, a dit le président Mulino sur X. «Pour renforcer encore notre sécurité nationale, mon administration va reprendre le canal de Panama et nous avons déjà commencé à le faire», avait lancé la veille le président américain dans son discours au Congrès.
«Je rejette au nom du Panama et de tous les Panaméens ce nouvel affront (fait) à la vérité et à notre dignité en tant que nation», a encore écrit M. Mulino. «La coopération entre nos gouvernements repose sur des accords clairs quant à des questions d’intérêt mutuel, comme nous l’avons toujours fait jusqu’à présent. Elle n’a rien à voir avec la +récupération du Canal+ ou avec le fait d’entacher notre souveraineté nationale», a-t-il ajouté.
Transactions commerciales
Donald Trump dénonce une supposée ingérence chinoise concernant le canal, car deux ports situés aux entrées de la voie interocéanique sont exploités depuis 1997 par l géant hongkongais CK Hutchison.
Or CK Hutchison a annoncé mardi avoir accepté de céder sa participation dans les ports de Cristobal, côté Atlantique, et de Balboa, côté Pacifique, et d’autres installations portuaires à un consortium américain mené par la société d’investissements BlackRock. Les parties prenantes ont précisé mardi dans un communiqué commun et une déclaration à la Bourse de Hong Kong qu’elles étaient entrées dans une période de négociations exclusives de 145 jours.
Le consortium américain, constitué également de Global Infrastructure Partners (GIP) et de la société Terminal Investment, a prévu de débourser près de 19 milliards de dollars, en incluant une dette nette de cinq milliards de dollars.