Canton de FribourgIl circule avec une plaque en papier: «C'est tout à son honneur»
Le détenteur d'un véhicule qui a récemment perdu sa plaque d'immatriculation en a bricolé une autre pour qu'on puisse toujours identifier sa voiture sur la route. Et c'est autorisé.
Les derniers chiffres du numéro de matricule ont été volontairement floutés pour des questions d'anonymat.
20minutes/lecteur-reporterEn circulant lundi sur les routes de Villars-sur-Glâne (FR), un automobiliste a été surpris de voir que la voiture qui le précédait, et qui appartient à une grande entreprise suisse, avait comme falsifié sa plaque d'immatriculation. Un bout de papier sur lequel a été imprimé le numéro qui lui est associé et le canton dans lequel réside le détenteur du véhicule a été collé à l'endroit où devrait normalement se situer sa vraie plaque arrière. «C'est de la contrefaçon, ça. Ça contrevient à la loi sur la circulation routière (LCR)», a immédiatement pensé l'automobiliste qui suivait la voiture en question. Et pourtant, cette dernière est parfaitement en règle.
L'Office de la circulation et de la navigation (OCN) explique que le détenteur dudit véhicule a récemment annoncé la perte de sa plaque minéralogique arrière. De manière générale, lors d'une perte ou d'un vol, l'instance délivre une autorisation de circuler avec une seule plaque pendant 30 jours, en attendant que le détenteur en obtienne une nouvelle. En l'occurrence, dans ce cas précis, celle qui se situe à l'avant.
Bricoler, c'est autorisé
Mais les autorités cantonales ne délivrent en aucun cas des signes distinctifs pendant cette phase de transition. «C’est tout à l’honneur du détenteur de maintenir une possibilité d’identification du véhicule avec des moyens auxiliaires, comme la réalisation d’une plaque en papier», déclare Marc Rossier, directeur de l'OCN. Ce dernier ne précise en revanche pas si cela arrive souvent parmi les usagers de la route. Cet automobiliste va d'ailleurs recevoir sa nouvelle plaque dans le courant de la journée.