Canton de NeuchâtelElle avait sali son patron, elle passera à la caisse
Une trentenaire avait dénoncé son patron pour contrainte sexuelle. Tout était faux. La justice l’a condamnée.

Injustement mis en cause par une de ses employées, un patron du Val-de-Travers (NE) a vu son honneur bafoué avant que le justice ne le blanchisse. Une serveuse de 32 ans avait déclaré à la police et à son entourage que son boss l’avait contrainte, dans le cadre de son travail, à des actes d’ordre sexuel. Elle avait expliqué que sa situation de faiblesse personnelle professionnelle et financière l’avait empêchée de refuser les avances de son employeur.
Selon elle, ce dernier l’aurait abordée à diverses reprises et exiger d’elle des rapports sexuels. Une instruction pénale avait été ouverte contre le boss pour contrainte sexuelle et actes d’ordre sexuel avec une personne dépendante. La trentenaire avait non seulement alerté la police, mais s’était également épanchée sur la voie publique, allant même jusqu’à en parler à l’épouse de l’homme mis en cause, «jetant ainsi sur le patron le soupçon d’une conduite contraire à l’honneur et illégale, alors qu’elle savait ses propos infondés», peut-on lire dans l’ordonnance pénale récemment rédigée par le Ministère public neuchâtelois contre l’affabulatrice.
Pour calomnie et dénonciation calomnieuse, la serveuse a été condamnée à 60 jours-amende avec sursis pendant trois ans. Elle a également dû s’acquitter des frais de la cause arrêtés à 600 francs.