Canton de NeuchâtelLa LNM, en crise, tente de redresser le cap via des mesures
La Société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat est confrontée à un manque de confiance de son personnel et une perte de 600'000 francs pour 2024.

Le Conseil d’administration de la LNM a décidé de suspendre la rénovation du M/s Fribourg,
LNMLa Société de navigation sur les lacs de Neuchâtel et Morat (LNM) est en pleine tempête. Non seulement, elle doit faire face à une perte de confiance généralisée de la part de son personnel, mais en plus, elle enregistre des pertes de 600'000 francs en 2024, bien supérieures à ce qui était prévu.
Au point que la LNM tente désormais de redresser la barre et restaurer la confiance. D'abord, elle va prendre des mesures pour améliorer les conditions de travail du personnel, fait-elle savoir jeudi. Elle va créer notamment trois postes supplémentaires pour la navigation et le chantier naval, désamianter des parties de la flotte et déménager l’administration dans des locaux conformes aux normes actuelles. La direction s’engage en outre à associer étroitement les collaborateurs à la stratégie d’entreprise.
Rénovation du M/s Fribourg suspendue
Par ailleurs, la LNM va suspendre certains de ces projets d’investissement pour sa flotte. La rénovation du M/s Fribourg est désormais en pause et le projet de nouveau bateau électrique LNM 500 sera réévalué. Une planification globale à cinq ans des rénovations nécessaires sera réalisée dans les mois à venir.
Point positif quand même: la LNM n'est plus en situation de surendettement. Les cantons de Vaud, Fribourg et Neuchâtel, ont accepté de suspendre une partie des créances historiques à hauteur de 7,2 millions de francs. Le Conseil d’administration a également pris des mesures concrètes pour renforcer le contrôle budgétaire et améliorer la transparence.
Personnel en détresse, flotte en sale état
Lundi, la RTS s'était faite l'écho d'un fort absentéisme au sein du personnel naviguant et du chantier naval de la LNM, les syndicats parlant carrément d'employés en détresse face au manque de moyens de la compagnie. En outre, la flotte serait en piteux état. Seuls trois bateaux sur sept seraient en état de naviguer pour l’ouverture de la saison à Pâques. Un nouveau directeur, Peter Voets, est arrivé en janvier, mais le licenciement sans préavis d'un cadre aurait à nouveau rompu la confiance. Contacté par la RTS, le président du conseil d’administration a reconnu «des négligences» au niveau financier, sous l'ère de l'ancien directeur.