Zurich et ses «forensic nurses» contre la violence domestique

Elles examinent et font des prélèvements sur les victimes de violences sexuelles et domestiques, même si ces dernières n'ont pas encore porté plainte. Depuis un an, les infirmières médico-légales, ou «forensic nurses», interviennent 24h/24 et 365 jours par an, dans tous les services d'urgence des hôpitaux du canton de Zurich. Et leur travail porte ses fruits, à en croire les chiffres.

Au cours des douze derniers mois, ces infirmières spécialement formées ont relevé des traces sur quelque 200 victimes, dont la majorité étaient des femmes âgées de 16 à 35 ans. Environ la moitié des personnes examinées étaient concernées par des délits sexuels et l'autre moitié, par des violences domestiques. Quelque 21 d'entre elles ont déposé une plainte pénale après avoir été examinées.

Les résultats sont très encourageants, en sachant qu'au cours des treize dernières années, soit avant l'intervention des «forensic nurses», seule une plainte avait été déposée à posteriori. «Le bilan intermédiaire est positif. Outre une meilleure prise en charge des victimes, les poursuites pénales accrues ont également un fort caractère préventif», s'est réjouie la présidente du gouvernement zurichois, Natalie Rickli. Elle voit en le modèle zurichois «une étape innovante dans la prise en charge des victimes».

Ce projet pilote sera conduit jusqu'à la fin de l'année 2026, après quoi un bilan sera dressé. Le canton envisage d'étendre ce service dans d'autres structures.