Médecins cubains dans le collimateur de l'administration Trump

Publié

CaraïbesWashington attaque Cuba en s’en prenant à ses médecins

Très appréciées par ses voisins, les «missions médicales» envoyées par l’île communiste sont désormais dans le collimateur américain.

Les praticiens, ici lors de la pandémie en 2020, font la fierté du régime communiste.

Les praticiens, ici lors de la pandémie en 2020, font la fierté du régime communiste.

imago images/Agencia EFE

«Le régime ne les paie pas et leur prend leurs passeports. C’est à bien des égards du travail forcé qu’on ne peut pas soutenir», a affirmé, mercredi, Marco Rubio. Le chef de la diplomatie américaine abordait la question des médecins cubains en marge d’une réunion de la Communauté caribéenne. Les États-Unis ont récemment annoncé le durcissement des restrictions de visas pour les responsables liés à ces «missions médicales» cubaines à travers le monde.

On compte 24’000 professionnels de la santé envoyés par La Havane dans une cinquantaine de pays, un outil d’influence pour l’île communiste, mais aussi des revenus appréciables pour le régime sous sanctions. Selon les analystes, cela représenterait pour lui la principale source de ­devises étrangères.

Reconnaissance

Marco Rubio, lui-même d’origine cubaine et farouche opposant à La Havane, s’est heurté au refus des dirigeants de la région, qui ont catégoriquement rejeté les allégations de travail forcé. Les médecins cubains «font un travail excellent, ont leur compte en banque et bénéficient des mêmes avantages que les nationaux», a assuré Ralph Gon­salves, Premier ministre de Saint-Vincent-et-Grenadines, tandis que d’autres ont rappelé leur dette envers ce personnel expatrié, notamment au moment de la pandémie de Covid. Citée par «The Guardian», la dirigeante de La Barbade, Mia Mottley, s’est dite prête à perdre son visa US, comme plusieurs de ses homologues, plutôt que de se priver de cette aide.

Mais ces pressions, qui interviennent au moment où Washington démantèle ses programmes d’aide internationale, pourraient faire plier les plus vulnérables, par exemple le Guyana, dépendant de la protection amé­ricaine face aux appétits ter­ritoriaux du Venezuela voisin

Plus un dollar pour les vaccins

Le gouvernement Trump prévoit cesser de soutenir les initiatives vaccinales dans les pays en développement, selon un document consulté par le «New York Times». En jeu: la subvention à l’Alliance du vaccin, organisation qui contribue à la protection de plus de la moitié des enfants dans le monde. Selon elle, la mesure pourrait entraîner 1 million de décès dus à des maladies évitables.

Ton opinion

1 commentaire
L'espace commentaires a été desactivé