Gene Hackman et son épouse retrouvés morts à Santa Fe

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États-UnisL'acteur Gene Hackman et sa femme retrouvés morts chez eux

Les corps de l'acteur hollywoodien et de son épouse ont été découverts dans leur maison de Santa Fe, annonce la presse américaine. Leur chien était aussi mort.

Gene Hackman était marié à la pianiste Betsy Arawaka depuis 1991. Tous deux ont été retrouvés morts à leur domicile.
Le western «Impitoyable», de Clint Eastwood, lui a rapporté l'oscar du meilleur second rôle en 1993.
Dans «French Connection», de William Friedkin, il campe le légendaire flic Jimmy «Popeye» Doyle.
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Gene Hackman était marié à la pianiste Betsy Arawaka depuis 1991. Tous deux ont été retrouvés morts à leur domicile.

imago images/ZUMA Press

Gene Hackman et son épouse ont été retrouvés morts chez eux mercredi 26 février 2025, annonce la presse américaine. Les corps du légendaire acteur hollywoodien et de son épouse, Betsy Arawaka, ont été découverts dans leur maison de Santa Fe. Le chien du couple a aussi été trouvé mort. Le shérif du comté de Santa Fe (Nouveau-Mexique, États-Unis) a fait savoir qu'aucun acte criminel n'était suspecté. Une enquête a été ouverte.

L'acteur, qui se plaisait à dire «quand je me vois à l'écran, je vois mon grand-père», avait tourné dans des films iconiques du cinéma américain comme «French Connection», «Impitoyable» ou encore «Bonnie and Clyde». Il avait remporté deux Oscars, quatre Golden Globes, un Screen Actors Guild Award et deux BAFTA au cours de sa carrière. Il était âgé de 95 ans et son épouse, avec qui il était marié depuis 1991, en avait 63.

Lorsque Gene Hackman se lance dans le métier au début des années 70, l’Amérique se cherche. Vietnam, premier choc pétrolier et scandale du Watergate: les États-Unis ne vont pas fort et Hollywood en profite. De jeunes réalisateurs, Francis Ford Coppola, Martin Scorsese ou Dennis Hopper se lancent comme auteurs et osent affronter la toute puissance des studios. Du pain bénit pour l'acteur.

«Quand je me vois à l'écran, je vois mon grand-père»

Gene Hackman

À l’orée de la quarantaine, coup de chance, Arthur Penn l’engage en 1967 pour «Bonnie et Clyde». À l’époque, il arbore déjà moustache, rondeurs et calvitie, ses trois signes distinctifs. Le «nouvel Hollywood» est sur les rails, tout comme la carrière de Gene Hackman. Encore que «carrière» soit sans doute un peu fort pour un homme qui voit le métier d’acteur... comme un simple métier.

«French Connection» de William Friedkin, où il campe le légendaire flic Jimmy «Popeye» Doyle, l’installe définitivement dans le paysage du «nouvel Hollywood». Le film lui rapportera un Oscar du meilleur acteur en 1971. Gene Hackman joue alors sous la direction de Francis Ford Coppola («Conversation secrète»), donne la réplique à Christopher Reeve dans «Superman» et, surtout, joue le vagabond avec Al Pacino dans «L’Épouvantail», un film méconnu dont l'acteur disait qu’il était le préféré de toute sa carrière.

Il gagnera un second Oscar, celui du meilleur second rôle, dans le western  «Impitoyable» de Clint Eastwood, où il campe un ancien tueur devenu shérif d’une petite ville du Wyoming.

Retraité depuis 2008

Discret, Gene Hackman n’accordait que peu d’entretiens à la presse et fréquentait encore moins le monde en vase clos d’Hollywood. «À Hollywood, tout tourne autour du cinéma: les conversations, les gens que l’on voit, la vie de tous les jours. C’est totalement narcissique. On finit par oublier pourquoi on fait ce métier», disait-il à «L’Express». Conséquent avec lui-même et avec sa conception du métier d’acteur, il avait annoncé en 2008 sa «retraite» des plateaux de cinéma.

(afp)

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