Yverdon-les-Bains (VD)«C’est une injustice, j’ai juste voulu protéger mes filles!»
Opposée au port du masque, une mère avait scolarisé ses filles chez elle, sans autorisation. Pas du goût de la justice.

Écoliers portant des masques chirurgicaux.
Image prétexte/24 HEURES /Jean-Paul GuinnardEn début d’année, en plein pic d’Omicron, une dame avait averti l’école que l’enseignement de ses jumelles serait assuré à domicile, jusqu’à ce que le port du masque ne soit plus requis. Accusée de ne pas avoir respecté l’obligation scolaire légale de ses filles, la mère avait écopé d’une contravention de 300 fr., contre laquelle elle a recouru. «Je conteste avoir réalisé les conditions de l’infraction qui m’est reprochée, car mes filles ont suivi le programme scolaire à la maison», a posément expliqué la quadragénaire devant le tribunal, mardi à Yverdon-les-Bains.
Le père, ancien enseignant, avait donné les cours en concertation avec l’institutrice. Les résultats obtenus par les filles lors du contrôle des acquis avaient été brillants: «5,5, 6, 6, 6, 5 et 6», a posé le père, entendu comme témoin. Reste que la décision unilatérale de la Vaudoise de garder ses filles à la maison n’a pas plu aux autorités. «Mon devoir était de protéger mes enfants contre les effets négatifs du port du masque, la préservation de leur santé m’a semblé au-dessus de tout», a justifié la mère. «Devrait-on tolérer, selon vous, que des mères, sur la base d’appréciations subjectives, n’envoient pas leurs enfants à l’école?» l’a tancée la présidente du Tribunal. «J’avais l’impression de respecter la loi, c’est une injustice, j’ai juste voulu protéger mes filles», a assuré la prévenue.