NeuchâtelChasse aux chats retournés à l’état sauvage validée par le Parlement
Le Grand Conseil neuchâtelois a dit oui mercredi aux tirs visant les chats domestiques étant retournés vivre à l’état sauvage. Cette pratique est répandue en Suisse, à l’exception du Valais.

Le chat haret tue des millions d’oiseaux dans le monde.
dr«C'est une méthode cruelle, pas fiable et dangereuse(…). Les chasseurs ne peuvent pas reconnaître un chat errant d'un chat domestique libre muni d'une puce..» Une pétition munie d’une quarantaine de milliers de signatures demandant l’abolition de la chasse des chats retournés à l’état sauvage est à l’origine d’une motion présentée par Niels Rosselet-Christ, président du groupe UDC au Grand Conseil neuchâtelois, mercredi. La motion n’a pas passé la rampe: le non l’a emporté par 63 voix contre 12 oui et 19 abstentions.
Pour les partisans de l’interdiction, les campagnes de stérilisation de ces chats ont donné de tels résultats probants que les tirs en sont devenus obsolètes. «Le chat haret peut être chassé dans tous les cantons romands à l’exception du Valais», a rappelé le conseiller d’Etat Laurent Favre, cité par arcinfo. L’élu a ensuite souligné que l’Etat s’en remettrait à l’avis du Parlement. Pour une majorité de députés, avec cinq tirs de chasseurs visant cette espèce en trois ans, la pratique est tellement anecdotique qu’il serait exagéré de légiférer.
«Le Grand Conseil et le Conseil d’Etat ont d’autres chats à fouetter», a raillé le député suppléant PLR Hermann Frick. «Il n’est pas indispensable de légiférer pour quelques chats abattus alors que l’on tire chaque année des dizaines d’animaux menacés comme le lièvre ou la bécasse», a relativisé la Verte Diane Skartsounis, dont les propos ont aussi été relayés par arcinfo.