CHUVCritiqué, un chirurgien est viré du bloc mais garde son salaire
Un médecin-chef a été écarté en 2024 des salles d'op' pour ses méthodes jugées problématiques. Une enquête est en cours. En attendant, il touche un revenu confortable.
Un médecin-chef ne peut plus opérer au CHUV (photo d'illustration).
Hôpital du ValaisUn chirurgien cardiaque pédiatrique du CHUV ne peut plus opérer depuis mars 2024. Selon la RTS, cette mise à l'écart fait suite à des critiques internes concernant sa pratique et sa gestion des opérations. Arrivé en 2022 à la tête du service, ce médecin-chef a rapidement suscité des inquiétudes au sein des équipes. Dès l’été 2023, plusieurs soignants font remonter à la direction des signalements liés à l’augmentation des complications post-opératoires et à sa manière d’assumer des cas jugés trop complexes. Face à la perte de confiance des équipes, la direction médicale a pris la décision de l’écarter. Depuis, le chirurgien est affecté à des activités de formation et de recherche, tout en restant employé et rémunéré par l’hôpital, à hauteur de 300'000 francs par an.
Le CHUV assure ne pas avoir constaté d’erreur médicale à proprement parler. «Le taux de complications ne signifie pas qu’une faute a été commise», explique son porte-parole, Stéphane Benoit-Godet. Dans ce domaine très délicat, des décès surviennent malheureusement malgré les soins. Le CHUV a dû rappeler en urgence René Prêtre, chirurgien reconnu, pour assurer la continuité des opérations sur les jeunes patients. Un successeur a aussi été recruté récemment en provenance d’un grand hôpital parisien. Le CHUV a, depuis, ouvert une enquête externe.
