Les coiffeurs et autres services à la personne pourront rouvrir dès samedi

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Coronavirus à GenèveLes coiffeurs et autres services à la personne pourront rouvrir dès samedi

Le Conseil d’Etat a annoncé un assouplissement des mesures anti-covid-19. Les services à la personne seront disponibles dès ce week-end.

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mpo / jef
Les coiffeurs rouvriront samedi. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

Les coiffeurs rouvriront samedi. (KEYSTONE/Martial Trezzini)

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Une partie des petits indépendants et de leurs salariés durement touchés par les restrictions liées à la crise sanitaire vont pouvoir souffler: Le conseil d’Etat genevois a décidé de rouvrir une partie des activités fermées depuis début novembre. Dès samedi, les coiffeurs, barbiers, thérapeutes et autres spécialistes des services à la personne vont pouvoir rouvrir au public. «Ces activités devront respecter strictement les plans de protection renforcés, sous la surveillance des autorités», indique le gouvernement. Ce premier assouplissement concernera également les coaches sportifs autorisés à exercer dans les fitness et autres installations sportives avec des groupes de cinq personnes maximum, si l’activité ne comporte pas de contact physique. Pour le grand public, les entraînements seront à nouveau possibles dans les espaces dédiés.

Le Conseil d’Etat genevois indique que le lancement d’un processus d’assouplissement des mesures a été rendu possible parce qu’il a constaté qu’un «plateau semble s'être installé dans les statistiques des personnes testées positives au COVID-19 ». Il se veut optimiste quant à la suite de la décrue, notamment au regard des «sacrifices consentis par la population». Le gouvernement estime que limiter les contacts sociaux est pertinent et ajoute qu’il «analysera régulièrement la pertinence de les assouplir». Néanmoins, le gouvernement «reste d'avis, en concertation avec les autorités sanitaires, qu'un relâchement précipité des mesures représenterait un risque trop sérieux. En effet, une forte tension pèse aujourd'hui sur le système sanitaire genevois».

Une fusée à trois étages

Le Conseil d’Etat a décidé d’opérer en trois phases. D’abord, rendre à nouveau accessibles les services à la personne ce samedi. Ensuite, rouvrir les commerces autres que les établissements publics. «La prochaine étape va évidemment les concerner, a indiqué le conseiller d’Etat Mauro Poggia. Donner une date serait irresponsable. Mais si nous arrivons à 250 cas de covid par jour sur une semaine (ndlr: mardi, 400 cas ont été recensés à Genève), nous pourrons nous dire: il est possible de faire un pas supplémentaire.» Enfin, il sera temps de songer aux restaurants et aux cafés, l’objectif étant qu’ils puissent à nouveau accueillir des clients «avant Noël».

Mauro Poggia a précisé que cet agenda était «l’expression d’une proposition qui vient du corps médical», tout en assurant que le gouvernement prenait des décisions politiques, donc susceptibles de s’en écarter. Il a justifié cette stratégie en trois étapes par le fait que la traçabilité était facile à garantir pour les services à la personne, et que «les restaurants sont clairement des lieux où le virus circule encore plus qu’ailleurs» et ce «dans toute la Suisse romande». Il n’a cependant pas exclu, si les chiffres des contaminations le permettent, que la deuxième et la troisième étape, soit la réouverture des commerces et celle des établissements publics, coïncident.

Des chiffres encourageants

Le Conseil d’Etat a insisté sur le fait que les restrictions imposées à la population étaient en train de payer, mais que tout relâchement précoce risquerait de réduire ces efforts à néant. «Personne ne peut crier victoire, mais nous avons des signes encourageants. Alors que le nombre de tests reste stable, on observe une diminution des tests positifs, qui ne se traduit pas encore en baisse des hospitalisations. Nous allons, en tout cas, vers un mieux», a commenté Mauro Poggia. Depuis le pic de 1333 nouveaux cas atteint le 4 novembre, le canton est passé à 802 cas le 11 novembre, et à 400 cas mardi. Mais il ne s’agit pas de pavoiser. «Le risque serait qu’on ouvre maintenant et qu’on referme à mi-décembre», a averti la présidente du collège, Anne Emery-Torracinta. Il n’y aurait «rien de pire» que ce scénario, a abondé la conseillère d’Etat Nathalie Fontanet, ajoutant «qu’avec le chemin qu’ont pris les chiffres, nous espérons refaire un point la semaine prochaine», autrement dit être en mesure d’annoncer un nouvel assouplissement.

De l’aide pour les apprentis

Le Conseil d’Etat a pris plusieurs autres mesures en lien avec la crise économico-sanitaire. Il a notamment décidé d’assouplir les critères d’accès aux subsides d’assurance-maladie. Les assurés n’auront plus besoin de faire valoir une aggravation de leur situation financière durant six mois pour y accéder, leur octroi sera immédiat. Par ailleurs, afin d’aider les apprentis, pour l’heure exclus des RHT, une indemnité forfaitaire mensuelle de 875 francs par apprenti sera versée aux entreprises formatrices. Par ailleurs, les délais de récolte de signatures pour les référendums ont été suspendus du 3 au 29 novembre.

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