Guerre en Ukraine«Poutine doit payer pour la guerre, pas le citoyen occidental»
Le président du parlement de Kiev, Rouslan Stefantchouk s'est exprimé jeudi à Strasbourg, tout en remerciant les pays d’Europe pour leur soutien à l’Ukraine.

«Le monde doit voir l’ampleur de nos souffrances, la destruction que nous subissons et la différence claire entre la victime et l’agresseur», a déclaré le président du parlement de Kiev, Rouslan Stefantchouk.
AFPLe président russe Vladimir Poutine doit payer pour la guerre qu’il a déclenchée en Ukraine, pas les contribuables occidentaux, a déclaré, jeudi à Strasbourg, le président du parlement de Kiev, Rouslan Stefantchouk.
Au moment où les États-Unis de Donald Trump tentent de négocier directement une trêve en Ukraine avec la Russie, le patron de la Rada s’est adressé au sommet des présidents de parlements réunis au Conseil de l’Europe. «Poutine doit payer lui-même la facture de la guerre qu’il a déclenchée, pas le contribuable européen ou américain», a lancé Stefantchouk, tout en remerciant les pays d’Europe pour leur soutien à l’Ukraine.
«La facture sera présentée à Moscou»
L’organisation a mis en place un registre des dommages destiné à présenter un jour une facture à Moscou. Dans son discours, Stefantchouk a appelé aussi la communauté internationale à avancer vers la mise en place d’un «tribunal spécial» pour juger les responsables du conflit.
«Le monde doit voir l’ampleur de nos souffrances, la destruction que nous subissons et la différence claire entre la victime et l’agresseur», a-t-il plaidé. «Pour nous, les États-Unis seront toujours le partenaire clé et un allié fiable», a lancé le président du parlement ukrainien, avant de rendre hommage au «rôle dirigeant du président Donald Trump».
«Les Ukrainiens veulent la paix plus que quiconque. Nous ne voulons pas d’une guerre sans fin, nous voulons la paix, mais pas à n’importe quel prix», a-t-il assuré. Il a martelé que Kiev n’accepterait «jamais» un contrôle russe de territoires occupés ni l’affaiblissement de son armée, et n’abdiquerait pas son droit à choisir ses alliés. «L’Ukraine a besoin de vraies garanties de sécurité, pas de promesses vides», a-t-il insisté. «On ne doit pas laisser la Russie décider de l’avenir de l’Ukraine dans l’OTAN.»
«L'Ukraine se bat pour les valeurs européennes»
La présidente sortante du Bundestag, Bärbel Bas, a souligné que «l’Ukraine ne se bat pas uniquement pour sa propre liberté, mais aussi pour nos valeurs européennes». «Les citoyens en Ukraine savent que les ennemis de la liberté et de la démocratie ne doivent jamais l’emporter», a lancé la cheffe de la Chambre basse du parlement allemand, qui s’est félicitée du récent vote du Bundestag en faveur de la hausse des dépenses militaires.
Pour la France, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet a assuré que «le peuple ukrainien ne se verra pas imposer une paix injuste et chancelante». Elle a dénoncé «les ingérences étrangères» qui «infiltrent, influencent, intoxiquent le débat démocratique», citant particulièrement «une intervention américaine directe en faveur de l’extrême droite en Allemagne».