Protection du paysageConstruction sans permis sur le Petit Cervin
Plusieurs organisations dénoncent une construction sans autorisation. L'ascenseur a été rénové et le permis a été demandé une fois les travaux terminés.
Le club alpin suisse (CAS), le WWF, la Fondation pour la protection du paysage (FP) et Mountain Wilderness demandent mardi le démontage de la cage d'ascenseur rehaussée. «L'ascenseur doit être rénové dans le cadre des installations existantes, car la nouvelle construction est bien visible dans sa situation très exposée de haute montagne. Elle offense la vue», fustige le CAS dans un communiqué.
Les quatre organisations ont fait opposition à la demande d'autorisation déposée après coup. Elles dénoncent également la mise en place récente d'installations militaires au sommet du Petit Cervin, comprenant une antenne de 20 mètres de haut et un local technique.
S'agissant de ces installations, les organisations s'indignent qu'une simple demande d'autorisation de construire - du ressort de la commune ou du canton - ait été nécessaire. Selon elles, il aurait fallu passer par une «procédure homologuée de planification» - du ressort de la Confédération - avec une pesée des intérêts militaires, touristiques et paysagers.
Changement de zone combattu
De manière générale, ces nouvelles constructions témoignent d'un «envahissement rampant de la montagne par des constructions», dénonce le CAS. Les différentes organisations ont déposé des recours auprès du Conseil d'Etat valaisan contre le déclassement du Petit Cervin en zone touristique en novembre 2010. «Aucune réponse ne nous a encore été donnée», a toutefois indiqué Thomas Gurtner, du CAS.
La crainte est de voir le déclassement en zone touristique mener à des abus architecturaux. Les organisations environnementales étaient notamment fermement opposées à un projet d'hôtel au sommet du Cervin. Bien que celui-ci ait été abandonné en 2008, les opposants veulent écarter toute nouvelle velléité de projet de ce genre.
(ats)