Coupes budgétairesMoins d'argent suisse pour des pays en difficulté: ONG inquiètes
L'Albanie, le Bangladesh et la Zambie ne bénéficieront plus du soutien de la Confédération. Des programmes éducatifs ont aussi été mis de côté pour faire des économies.
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Certains pays ne toucheront plus d'aides de la Suisse d'ici à fin 2028 (image d'illustration).
20min/Ann GuenterLe Conseil fédéral a détaillé mercredi la manière dont il allait tailler dans le budget de la Coopération au développement. Le Parlement avait décidé en décembre de réduire de 110 millions de francs l'enveloppe attribuée cette année par la Suisse à diverses organisations qui viennent en aide à des pays en difficulté. Ensuite, 321 millions de francs d'économies dans ce domaine sont prévues dans le plan financier 2026-2028.
La Confédération précise que cette mesure ne concerne pas les activités en lien avec l’aide humanitaire, la promotion de la paix et le soutien à l’Ukraine. Mais le Bangladesh, l'Albanie et la Zambie ne feront plus partie des États soutenus d'ici à 2028. «Ce choix est dicté principalement par les besoins sur place, les intérêts diplomatiques et économiques à long terme de la politique extérieure suisse ainsi que la valeur ajoutée de la Coopération internationale suisse en comparaison avec d’autres pays», écrit le Conseil fédéral.
«On ne peut pas faire autant avec 110 millions de moins»
Ce dernier dit aussi vouloir mettre l'accent sur les formations professionnelles dans le domaine de l'éducation ainsi que sur les secteurs «présentant la plus grande valeur ajoutée et dans lesquels la Suisse possède une expertise de longue date». Ces choix sont critiqués par le centre de compétence suisse pour la coopération internationale et la politique de développement, Alliance Sud. Cette dernière parle de «conséquences dramatiques pour les populations dans les pays et les programmes concernés».
Les «besoins sur place» n'ont à coup sûr pas diminué au Bangladesh et en Zambie, deux pays dans lesquels les programmes de la DDC doivent être abandonnés, critique l'organisation qui reconnaît que malgré les coupes, la coopération internationale reste «efficace», mais prévient: «On ne peut pas faire autant avec 110 millions de moins».