Crash à Washington: le dernier message d'une passagère à son mari

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Crash à WashingtonLe dernier message d'une passagère de l'avion à son mari

Un jeune homme attend désespérément des nouvelles de son épouse, qui se trouvait dans l'avion tombé dans le Potomac. Les secours s'activent dans des conditions extrêmes.

L'attente, insupportable. Assis face au tarmac, dans un aéroport de Washington DC encore plongé dans la nuit, Hamaad Raza espère un miracle. Sa femme se trouvait à bord de l'avion de ligne tombé dans le fleuve Potomac. «Je prie pour que quelqu'un soit en train de la sortir de l'eau», confie à CNN le jeune homme, marié depuis deux ans.

Hamaad scrute désespérément son téléphone, sur lequel figure le dernier SMS de son épouse: «Elle me disait qu'ils allaient atterrir dans 20 minutes», explique-t-il. Depuis, plus rien. «Mes réponses n'arrivaient pas à destination, c'est là que j'ai commencé à me dire que quelque chose n'était pas normal», ajoute le malheureux. Sa conjointe, qui a toujours eu peur de l'avion, s'était rendue à Wichita pour le travail.

Ari Schulman rentrait chez lui quand il a assisté au drame: «Au début, l'avion avait l'air normal, il s'apprêtait à atterrir. Trois secondes plus tard, il était complètement incliné sur la droite... Son soubassement était éclairé d'un jaune très vif et il y avait une pluie d'étincelles», décrit ce témoin à CNN. Ensuite, le noir total: «Je ne voyais aucun avion, aucun incendie, aucun débris, aucune fumée, aucun éclairage de secours. Je me demandais si j'avais eu des hallucinations.»

Que s’est-il passé?

Peu avant 21h (3h en Suisse), une collision s’est produite entre un hélicoptère militaire et un avion de ligne d’une filiale régionale d’American Airlines en approche de l’aéroport Ronald-Reagan, au bord du fleuve Potomac, près de Washington. L’avion, en provenance de Wichita (Kansas), devait atterrir quelques minutes plus tard. L’hélicoptère effectuait un vol d’entraînement. Les deux appareils se sont abîmés dans le Potomac.

Bilan encore inconnu

Près de cinq heures après l’accident, les autorités se refusaient à communiquer un bilan, même provisoire. Soixante personnes et quatre membres d’équipage voyageaient à bord de l’avion de ligne. Trois militaires étaient à bord de l’hélicoptère. «Nous ne pouvons pas donner plus d’éléments» à ce stade, a expliqué la maire de Washington, Muriel Bowser.

Opération de secours complexe

Avec la chute des deux appareils dans le fleuve, une opération de recherche et de secours à la fois «hautement complexe» et de grande ampleur a débuté. Plus de 300 secouristes sont mobilisés et travaillent dans des conditions «extrêmement difficiles», a expliqué le chef des pompiers de Washington, John Donnelly. «Il fait nuit noire. L’eau est froide (ndlr: à peine un degré), trouble. Ce sont des conditions très difficiles pour les plongeurs. Il y a du vent, de la glace, c’est dangereux.»

De nombreux canots pneumatiques étaient visibles depuis les rives du Potomac, où tournoyaient des dizaines de gyrophares. Des hélicoptères balayaient également les eaux du fleuve de leur puissant faisceau lumineux. Le renfort de garde-côtes a aussi été annoncé. «Nous nous attendons à ce que nos opérations durent plusieurs jours», ont prévenu les autorités.

Pour Trump, un accident évitable

La collision «aurait dû être évitée», a affirmé Donald Trump sur son réseau social Truth Social. «L’avion était sur une trajectoire d’approche parfaite vers l’aéroport. L’hélicoptère allait droit vers l’avion pendant un certain temps. La nuit était claire, les lumières de l’avion brillaient, pourquoi l’hélicoptère n’est pas monté ou descendu, ou n’a pas effectué un virage? Pourquoi la tour de contrôle n’a pas dit à l’hélicoptère quoi faire au lieu de demander s’ils avaient vu l’avion?», s’est interrogé le président américain. L’aéroport Ronald-Reagan est à l’arrêt au moins jusqu’à 11h locales jeudi (17h en Suisse).

(joc/afp)

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