Université de Lausanne – Cris nazis et messages sexistes lors d’une conférence sur les femmes

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Université de LausanneCris nazis et messages sexistes lors d’une conférence sur les femmes

Des intrus ont chahuté des débats organisés à l’occasion du 8 mars à l’UNIL en s’infiltrant dans la séance Zoom.

Les conférences virtuelles sur Zoom sont de plus en plus victimes d’intrusions malveillantes.

Les conférences virtuelles sur Zoom sont de plus en plus victimes d’intrusions malveillantes.

AFP

Baptisée «Archéo-Sexisme», une exposition itinérante sur les discriminations sexistes se déroulait sans anicroche à l’UNIL. Jusqu’à la date symbolique du 8 mars où, pour boucler la boucle, une conférence-débat devait clôturer l’événement. On devait y parler, en présentiel et par visio­conférence, de la place des femmes dans le domaine de l’archéologie.

Des intrus ont alors parasité l’événement via Zoom pendant une vingtaine de minutes. Selon nos informations, des chants nazis et des insultes sexistes émanant des perturbateurs ont interrompu les discussions. «C’était très malaisant, car ils étaient très lourds», souligne une universitaire présente dans la salle.

«L’incident a eu lieu lors de l’intervention de l’experte belge Laura Mary. C’est très perturbant et déstabilisant. Mais l’oratrice a géré le cas de manière admirable. Elle n’a pas flanché», admire Sophie Bärtschi, conservatrice du Musée romain d’Avenches (VD).

«Motivés par leur misogynie»

L’action de sabotage semblait d’autant plus organisée que, sur le chat, des messages de la même veine étaient apparus. Certains usurpaient l’identité des participants. «Je n’ai pas été submergée par le chaos écrit, sonore et visuel d’une vingtaine d’hommes misogynes», a réagi l’experte belge.

«Ces haters à l’attitude pathétique étaient motivés dans leur misogynie. Ce qui montre qu’il y a encore du travail dans la sensibilisation sur le sexisme. Nous n’avons pas encore étudié l’éventualité d’un dépôt de plainte», a réagi Carine Carva­lho, directrice du Bureau de l’égalité de l’UNIL.

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