Cuba: Un opposant dénonce l’arrestation d’une centaine de personnes

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CubaUn opposant dénonce l’arrestation d’une centaine de personnes

La brève arrestation d’une centaine de personnes à Cuba a été dénoncée jeudi par l’opposant José Daniel Ferrer.

Le dissident cubain José Daniel Ferrer Garcia parle à des journalistes à Washington, lors d’une tournée aux États-Unis, le 1ᵉʳ juin 2016.

Le dissident cubain José Daniel Ferrer Garcia parle à des journalistes à Washington, lors d’une tournée aux États-Unis, le 1ᵉʳ juin 2016.

Getty Images via AFP

L’opposant cubain José Daniel Ferrer a dénoncé jeudi la brève arrestation ces derniers jours d’une centaine de personnes fréquentant sa cantine humanitaire et de certains de ses collaborateurs à Santiago de Cuba dans l’est de l’île.

Le dissident historique et fondateur du mouvement Union patriotique de Cuba (Unpacu), récemment remis en liberté après avoir été emprisonné en 2021, a mis en place une cantine dans sa maison de Santiago de Cuba, deuxième ville du pays, pour accueillir des personnes dans le besoin.

Selon l’opposant, depuis mardi, la police a encerclé les lieux, appréhendé huit de ses collaborateurs et quelque 90 personnes qui venaient chercher de la nourriture.

«Une sorte de caserne de la police»

«Il y a des arrestations de collaborateurs et de militants qu’ils emmènent à la deuxième unité de police de Santiago de Cuba et il y a de brèves détentions de personnes dont nous nous occupons», a déclaré au téléphone l’opposant à l’AFP.

Mardi, 43 personnes avaient été brièvement emmenées dans «une sorte de caserne de la police» improvisée près de la cantine humanitaire et le lendemain ce sont 41 autres personnes qui avaient été retenues et interrogées une quarantaine de minutes au même endroit, a-t-il affirmé.

José Daniel Ferrer a également dénoncé l’arrestation pendant plusieurs heures entre mardi et jeudi de huit collaborateurs qui, selon lui, ont été menacés d’être à nouveau arrêtés s’ils continuaient à aider le centre communautaire.

La menace d’une amende

Dinubia Rondon, une mère de famille de 35 ans, a exprimé son inquiétude concernant la nouvelle arrestation jeudi de son fils de 17 ans. «La menace qu’ils m’ont faite hier était qu’ils lui imposeraient une amende de 30’000 pesos (environ 214 francs suisses) si je continuais à venir ici», a-t-elle expliqué à l’AFP, également par téléphone. Les médias officiels n’ont pas fait état de détentions.

Pour José Daniel Ferrer, les autorités cubaines n’apprécient pas que son centre puisse fournir jusqu’à 1200 repas par jour, financés «principalement par des Cubains vivant aux États-Unis et quelques-uns qui résident en Europe», car cela met en évidence la pauvreté de certains habitants.

José Daniel Ferrer fait partie des 553 prisonniers libérés depuis janvier dans le cadre d’un accord conclu entre Cuba et le Vatican, après la décision de l’ex-président américain Joe Biden de retirer l’île de la liste des pays soutenant le terrorisme, une mesure par la suite révoquée par son successeur Donald Trump.

(afp)

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