Dakota: la danse n'est pas violente, mais c'est une confrontation

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Dakota«Même si la danse n'est pas violente, il y a une confrontation»

Le Royal Rumble allie la danse urbaine et les codes du catch et du MMA. Rencontre avec Dakota, le fondateur de la compétition.

En créant le Royal Rumble, Dakota (34 ans) a allié ses deux passions.
Les battle ont lieu dans une cage.
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En créant le Royal Rumble, Dakota (34 ans) a allié ses deux passions.

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Du 21 au 23 mars 2025 se tiendra à Beaulieu (Lausanne), la 9e édition du Royal Rumble, la compétition de danse urbaine qui s'inspire des codes du catch et du MMA. Dakota Simao, son fondateur, nous dévoile les coulisses.

Pourquoi avoir choisi le nom d'un des événements de la WWE?

Depuis que je suis petit, je suis aussi fan de catch. J'ai suivi la WWE depuis tout jeune. Quand j’ai choisi de créer un événement, j’ai voulu combiner mes deux passions. C’est l’alliance des sports de combat comme la WWE et la MMA et de la danse.

Est-ce facile d’intégrer les codes des sports de combat à la danse?

Je dirais oui, car il y a quand même des similitudes, même si la danse n’est pas du tout violente. Mais il y a cet aspect de confrontation. On a aussi fait en sorte que ce soit un divertissement pour le public, en prenant l’aspect théâtral qu’il y peut y avoir dans ces sports: l’entrée musicale comme en WWE, les conférences de presse avant les matchs de MMA ou de boxe où souvent les combattants se provoquent. On a aussi des commentateurs qui vont appuyer sur les aspects techniques pendant les battle.

Quelles sont les principales qualités qu’il faut avoir pour aller loin dans la compétition?

Je pense qu’il faut faire le show. Au-delà d’être un battle de danse international, c’est surtout un show pour le public. C’est lui qui fait que la magie existe sur l’instant. Tu n’es pas focus que sur ton adversaire ou que sur toi. Tu dois transmettre et échanger de l’énergie avec le public.

C’est la 3e fois que l’événement se tient à Lausanne, comment sélectionnez-vous l’endroit où ça a lieu?

On a commencé en Valais parce que je suis Valaisan. Comme l’événement est devenu de plus en plus gros, il fallait trouver des salles qui puissent l’accueillir. Ça devenait aussi de plus en plus international, c’était un peu compliqué de faire venir les gens jusqu’en Valais. On a choisi une ville plus grande et beaucoup plus accessible pour ceux qui viennent de l’étranger.

En quoi c’est important pour vous de promouvoir la culture urbaine?

Être concentré sur cette culture-là m'a beaucoup apporté et m’a évité de mauvaises décisions. Je pense qu’elle est un peu sous-médiatisée. Et quand on en parle, ce n’est pas toujours pour les bonnes raisons. En promouvant la culture urbaine qui a énormément de valeurs qui m’ont aidé pour mon accomplissement et ma carrière professionnelle, j'essaye de donner l’opportunité à d'autres gens d'y avoir accès. Et ça, ce n’est pas seulement avec le Royal Rumble, mais avec tous les événements et cours qu’on organise dans l’année.

Vous mettez aussi en lumière les jeunes talents. Pourquoi?

J’ai eu la chance d’être médiatisé assez tôt et d’avoir une reconnaissance internationale par rapport à ce que je fais. Mais j’ai tendance à dire que je ne suis que la pointe de l’iceberg. Il y a énormément de gens extrêmement talentueux en Suisse. Je profite de l’audience que j’ai pour les mettre en avant.

Informations et billetterie sur le site de l'événement.

Krump vs all style

Sur son site internet, le Royal Rumble oppose les catégories krump et all style. «All style, c’est simplement une catégorie qui regroupe différents styles de danse. Le krump, c’est un peu la dernière des danses qui est arrivée dans le milieu underground. Le krump, c’est d’ailleurs le style que je pratique», a précisé Dakota.


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