Commerce de détail – Davantage de caisses en libre-service, mais pas au détriment du bavardage

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Commerce de détailDavantage de caisses en libre-service, mais pas au détriment du bavardage

Coop et Migros développent massivement le self-checkout et le self-scanning au détriment des caisses classiques. Mais non, rassurent-ils, ils ne comptent pas remplacer les employés.

Le self-checkout, qui consiste à scanner ses achats dans un terminal de paiement près des caisses, a la cote, tout comme le self-scanning qui permet de lire le code-barre des produits au fur et à mesure de ses courses.

Le self-checkout, qui consiste à scanner ses achats dans un terminal de paiement près des caisses, a la cote, tout comme le self-scanning qui permet de lire le code-barre des produits au fur et à mesure de ses courses.

Urs Jaudas/Tamedia

Les caisses de self-checkout et le self-scanning ont la cote auprès de Coop et Migros. Les deux géants oranges remplacent toujours plus les caisses traditionnelles par ces modes de paiement où les clients doivent scanner eux-mêmes leurs produits via des terminaux dédiés. Les autres détaillants tels que Lidl et Aldi s’y mettent aussi peu à peu, relate lundi l’Aargauer Zeitung.

Plusieurs milliers de terminaux de ce genre sont déjà en service dans toute la Suisse et ce n’est pas fini. Migros propose désormais le self-checkout dans 574 points de vente et le self-scanning dans 415 filiales. Chez Coop, plus de la moitié des quelque 2300 magasins disposent aussi de caisses en libre-service. Il faut dire que ces modes de paiement sont appréciés des Suisses. Selon une étude datant de 2019, 57% des sondés affirmaient les utiliser, surtout pour régler leurs petits achats.

«Le bavardage à la caisse ne doit pas être sous-estimé»

Pour les détaillants, ces terminaux permettent d’économiser de la place. Une caisse classique peut en effet être remplacée par deux de type self-checkout. Mais pour Michael Grampp, économiste en chef de la société de conseil Deloitte, ils permettent surtout des économies de personnel. Gare au risque de négliger ainsi le contact avec les clients, prévient-il toutefois. Car selon lui, «le bavardage à la caisse ne doit pas être sous-estimé».

Ces nouveaux terminaux suscitent en tout cas l’inquiétude des employés qui craignent d’être remplacés par des machines. En outre, le personnel affecté à leur surveillance affirme souffrir de stress. Car il doit non seulement contrôler le bon déroulement du scanning, aider les clients et s’assurer qu’il n’y ait pas de vols, mais aussi ranger les rayons voire s’occuper des chariots parallèlement. Tout cela en restant debout pendant des heures, relève une étude mandatée par le syndicat Unia.

Activités plus variées pour les employés

Du côté de Coop et Migros, on se défend de vouloir se passer des employés. «Grâce aux caisses self-checkout, les activités de nos collaborateurs dans la vente sont devenues plus variées», selon la porte-parole Rebecca Veiga. Elle assure que dans les points de vente équipés de tels systèmes, on n’emploie pas moins de personnel qu’avant.

Migros souligne aussi qu’il ne s’agit pas de remplacer le personnel. Le géant orange admet toutefois qu’il aura besoin de toujours moins de gens à la caisse, «mais pas de moins de collaborateurs». Et d’assurer que les caisses conventionnelles ne vont pas disparaître. «De nombreux clients les apprécient ainsi que le contact qu’elles permettent avec nos collaborateurs».

(cht)

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