Deal: l'Etat accuse l'Usine de «complicités internes»

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GenèveDeal: l'Etat accuse l'Usine de «complicités internes»

Alors que les contrôles anti-drogues se multiplient près de l'Usine, le magistrat Mauro Poggia estime que certains, au centre autogéré, protègent les dealers.

Le MCG Mauro Poggia, conseiller d'Etat charge du Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES).

Le MCG Mauro Poggia, conseiller d'Etat charge du Département de la sécurité, de l'emploi et de la santé (DSES).

Keystone/Martial Trezzini

«Des portes de traverse restent ouvertes et permettent aux dealers de se réfugier dans l'établissement». Conseiller d'Etat chargé de la sécurité, Mauro Poggia (MCG) juge ainsi que des gens, à l'intérieur même de l'Usine, offrent «des protections au trafic de drogue». Interrogé par la «Tribune de Genève» sur la multiplication des opérations policières contre la trafic de stupéfiants aux abords du lieu alternatif, le magistrat ne remet pas en cause son existence. Mais ce dernier «déborde sur la vie politique», selon lui.

Récemment, dans le voisinage l'Usine, des personnes se sont opposées aux opérations des forces de l'ordre. Sur les réseaux sociaux, plusieurs utilisateurs dénoncent «l'usage abusif de la force» par la police et un «ciblage raciste» de ses interventions. D'après Mauro Poggia, «il n'y a pas de directives pour sélectionner les contrevenants à la loi». Mais il ajoute qu'il est «difficile d'aborder avec empathie des gens qui ne vous montrent aucun respect. Je peux imaginer que cela puisse causer un peu d'agressivité, mais je n'ai aucun élément qui me dit qu'il y aurait eu des actions disproportionnées de la police».

(dra)

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