GenèveDénoncée pour avoir engagé des frontaliers
Une fondation genevoise a embauché deux Français alors que des chômeurs genevois correspondaient aux postes à pourvoir. L'Etat exige réparation.

La préférence cantonale doit s'appliquer en matière d'engagement de personnel, ordonne l'Etat de Genève. Ce dernier l'a récemment rappelé dans un courrier à la Fondation Clair Bois, accusée d'avoir défavorisé des candidats locaux lors d'engagements de nouveaux collaborateurs.
En janvier dernier, l'institution pour l'encadrement des handicapés, largement subventionnée par le Canton, a ouvert deux postes. Informé en primeur ainsi que le veut une directive en vigueur depuis 2015 pour favoriser à compétences égales l'engagement des chômeurs par les collectivités publiques, l'Office cantonal de l'emploi a répercuté l'information. Une dizaine de personnes se sont présentées, dont plusieurs correspondaient parfaitement aux exigences, selon l'Office. Mais la fondation, qui a reçu en tout une quinzaine de dossiers, a engagé deux Français établis dans le même village de Haute-Savoie qu'un directeur de l'institution, révèle la RTS.
De quoi fâcher le Département de l'emploi. Son conseiller d'Etat Mauro Poggia a exigé dans un courrier le licenciement d'une de deux personnes nouvellement engagées mais toujours à l'essai, ainsi que la reprise du processus de sélection.