LausanneDérapage lors d'une soirée près de l'Espace autogéré
Des sculptures ont été décapitées en marge de la Fête de la musique, dans le quartier de César-Roux. La police est pointée du doigt.
Une soirée organisée par l'Espace autogéré en marge de la Fête de la musique de Lausanne a dérapé, le 21 juin dernier. Installés au parc de la Solitude, des dizaines de personnes ont festoyé jusqu'en milieu de matinée le dimanche, avec les nuisances sonores qu'on imagine. Interrogé par «24 heures», un riverain affirme avoir téléphoné à la police trois fois pendant la nuit, sans effet. Pire: certaines sculptures qui trônaient devant l'entrée de son appartement ont été décapitées. Selon lui, il y en a pour 50'000 fr. de dégâts.
Dix jours plus tard, des questions subsistent. Pourquoi la police n'a-t-elle pas fait stopper cette fiesta sauvage en plein air? Contactée par le quotidien vaudois, celle-ci s'explique. «Il faut privilégier le dialogue et faire preuve de clairvoyance, nuance Sébastien Jost, porte-parole. Il faut éviter que les choses s'enveniment.» En clair, entrer dans un rapport de force avec les squatters peut être contre-productif. Et l'officier de presse ajoute que des agents se sont rendus à deux reprises sur place pendant la soirée, et le volume a été baissé.
«Les squats ne sont pas des zones de non-droit, renchérit Grégoire Junod, municipal de la Sécurité publique à Lausanne. A l'Espace autogéré, un contrôle technique du bâtiment aura également lieu prochainement.» Contactés par «24 heures», les membres de l'Espacé autogéré ont admis que la fête de samedi dernier était «particulièrement grande», mais notent qu'un événement de cette ampleur n'a lieu qu'une fois par année. Ils rappellent par ailleurs que tous les fêtards n'étaient pas forcément dans le cercle du centre alternatif. (20 minutes)