
En premier lieu, il convient de ne pas toucher à un bouton d'acné. Si la tentation de le faire est trop grande, il existe plusieurs astuces.
Getty ImagesDermatologieLa bonne façon de se débarrasser d'un bouton d'acné
Presser un bouton... La tentation est grande, mais il existe d'autres solutions, comme l'explique une dermatologue.
Quand on se réveille avec un bouton rempli de pus sur le visage, il est difficile de l'oublier et de résister à la tentation d'y toucher, même si tout le monde sait que le presser ne fait qu'aggraver les choses. Comme l'explique la Dre Valentina Bänninger, «ce que l'on extrait n'est que l'excès de sébum causé par une réaction inflammatoire et par une colonisation bactérienne». La pression exercée entraîne le risque de faire pénétrer ces bactéries encore plus profondément dans la peau, sans pour autant résoudre le problème». Pire encore, «souvent, en pressant, nous détruisons aussi la couche supérieure de l'épiderme jusqu'à la membrane basale, c'est-à-dire jusqu'à ce que le bouton saigne. Cela peut laisser des cicatrices», assure la dermatologue.
Impossible de résister à la tentation
Si, malgré les risques encourus, vous n'arrivez pas à résister à la tentation de tripoter le bouton, la spécialiste recommande, avant tout, de «se désinfecter les mains et la zone concernée et de ne pas appuyer directement en périphérie du bouton». Il ne faut d'ailleurs jamais presser jusqu'à l'apparition de sang. «Il ne faut vraiment presser que la tête du point de pus», dit-elle.
Il faut ensuite «nettoyer la plaie à l'aide de peroxyde de benzoyle et appliquer une pommade antiseptique pour éviter la prolifération de bactéries sur la peau, puis ne plus toucher au bouton». La dermatologue tient à rappeler qu'«il n'existe aucune méthode sûre pour presser un bouton chez soi».
L'aiguille chauffée: une grave erreur
«Quand on ressent le besoin de percer le bouton avec une aiguille, il faut absolument consulter un médecin. L'utilisation d'une aiguille désinfectée à la flamme pour extraire le pus est toujours contreproductif et peut résulter en un tatouage traumatique». En effet, cette technique peut causer des dépôts sous-cutanés de saleté ou de carbone provenant de l'aiguille et causer une pigmentation permanente à l'instar d'un tatouage.

La Dre Bänninger met en garde sur le fait qu'il ne faut vraiment presser que la tête du bouton.
Getty ImagesEn l'absence d'amélioration au bout de plusieurs semaines, et si le bouton ne cesse de s'agrandir, que des rougeurs apparaissent et que la peau autour de l'inflammation s'épaissit, il faut consulter un médecin au plus vite. «Dans ce cas, il s'agit potentiellement d'un kyste en formation, ce qui nécessite plus qu'une simple désinfection, prévient la Dre Bänninger. La prescription d'antibiotiques est quelquefois nécessaire, voire une intervention chirurgicale pour retirer le conduit excréteur des glandes sébacées infecté. Car, une fois que des bactéries y ont pénétré, celui-ci peut toujours se réinfecter.»
Une bonne routine et des patchs
Pour éviter d'en arriver là, la Dre Bänninger conseille d'adopter une routine de soins régulière et durable contre l'acné, pour éviter toute apparition de nodules. Il est recommandé de se faire conseiller par un dermatologue sur les produits à utiliser.
«Si, malgré tout, un bouton faisait son apparition, un dermatologue peut prescrire un traitement à court terme à base de crèmes antibiotiques topiques, ajoute la Dre Bänninger. Les patchs anti-boutons vendus dans le commerce s'avèrent une solution judicieuse, dans la mesure où ils permettent d'éviter de toucher le bouton».