Se chauffer moins cherDes alternatives au pétrole et au gaz, devenus coûteux
Les prix du pétrole et du gaz naturel s’envolent. Les systèmes de chauffage alternatifs permettent dès lors d’économiser de l’argent tout en faisant un geste en faveur de l’environnement.

Alors que les prix du pétrole et du gaz augmentent continuellement, ceux des granulés de bois restent stables. Quant aux pompes à chaleur, elles n’ont besoin d’aucun combustible.
Getty Images/iStockphotoTous ceux qui se déplacent au petit matin l’ont ressenti: les températures ont désormais baissé et l’hiver est à nos portes. Conséquence: les chauffages montent à nouveau en puissance.
Mais cette année, nos finances vont être particulièrement touchées. Les marchés de l’énergie sont en effet engagés dans une spirale qui ne connaît qu’une seule direction: la montée en flèche. Cela fait longtemps que le pétrole et le gaz n’ont jamais été aussi chers. Cette situation s’explique, entre autres, par le fait que l’économie se prépare à la fin imminente de la pandémie et table sur une sensible augmentation de la consommation mondiale d’énergie à partir du printemps prochain, au plus tard.
Pour maîtriser les coûts de chauffage, vous pouvez, dès à présent, vous emmitoufler dans des pulls et des couvertures en laine ou allumer la cheminée. Mais, pour la plupart d’entre nous, cela ne représente pas une option satisfaisante. Sur le long terme, il serait plus judicieux de transformer cette explosion des prix sur les marchés du pétrole et du gaz en une opportunité de passer à des alternatives énergétiques qui ne suivent pas la même tendance haussière.
Augmentation modérée du prix des pellets
Le marché des pellets, par exemple, est étonnamment peu affecté par la hausse des prix du fioul, du gaz et de l’électricité. En octobre, une tonne coûtait en moyenne environ 355 francs. C’est 4,2% de plus qu’en septembre et seulement 1% de plus qu’en octobre 2020.
En comparaison, le prix du fioul domestique a augmenté de plus de 35% au cours de la même période. Cette stabilité des combustibles dérivés du bois ne tient pas de l’exception. Une enquête indépendante du site pelletpreis.ch montre que, depuis 2008, les prix des pellets n’ont guère été influencés par les caprices des prix des combustibles fossiles.
Les pellets constituent donc une alternative non seulement durable, mais aussi rentable, face au chauffage au fioul, qui est particulièrement gourmand cette année. Si l’achat d’un système de chauffage à pellets est plutôt onéreux, des économies peuvent être réalisées par la suite, d’autant plus que ce système fonctionne de la même manière que celui du chauffage au fioul. Les pellets sont même livrés par camion-citerne, les granulés étant «injectés» à l’aide d’un tuyau dans la salle de stockage.
Des pompes à chaleur intéressantes pour les nouveaux bâtiments
Le chauffage par le biais des pompes à chaleur représente une autre alternative. Quel que soit leur type, elles ont toutes en commun d’utiliser des sources d’énergie disponibles et renouvelables pour produire de l’énergie thermique. Comme elles ne font pas appel à des combustibles fossiles, cela les rend particulièrement respectueuses de l’environnement, mais aussi économiques à entretenir.
Les pompes à chaleur présentent également l’avantage de ne nécessiter qu’un raccordement électrique, et pas de combustibles. Elles sont en outre très efficaces dans les nouveaux bâtiments bien isolés et dotés de grandes surfaces bénéficiant du chauffage au sol. De cette manière, le circuit de chauffage n’a besoin que d’un minimum de chaleur pour maintenir la maison ou l’appartement chaud.
Un autre avantage réside dans le fait que l’on peut choisir d’où la pompe tire sa chaleur: air, eaux souterraines ou sol. En revanche, des permis appropriés doivent être obtenus.
Enfin, la pompe à chaleur est le seul système qui permet non seulement de chauffer, mais aussi de refroidir. Et lorsqu’elle fonctionne à l’électricité verte, cela réduit considérablement son empreinte carbone. Il s’agit là d’un bon argument pour justifier des coûts d’investissement relativement élevés.