Polémique: Des antispécistes accusent un élu d’incitation au suicide

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PolémiqueDes antispécistes accusent un élu d’incitation au suicide

Un courriel menaçant a été envoyé à une association antispéciste, fraichement créée. L’expéditeur porte le nom d’un élu fribourgeois. Alors que le mouvement a porté plainte contre lui, ce dernier conteste y être pour quelque chose.

Une manifestation antispéciste se tiendra samedi à Lausanne. Photo prétexte.

Une manifestation antispéciste se tiendra samedi à Lausanne. Photo prétexte.

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«Je vous informe que nous sommes en train de planifier des camps de castration et de stérilisation pour les individus malades de votre genre. (…) Veuillez manger vos légumes en silence. Sans quoi le napalm vous réchauffera le dos le 27 août. Au cas où vous n’arriveriez pas à vous soigner, suicidez-vous!» Ces propos ont été adressés par mail, il y a une dizaine de jours, à l’association Ecologie et Altruisme. Et il se trouve que l’expéditeur du courriel porte le nom d’un membre de l’exécutif d’une commune fribourgeoise, dénonce l’association.

La crainte des menaces

Ces propos font suite à la distribution d’un tout-ménage dans les foyers du canton, informant de la tenue d’une marche contre le spécisme, ce samedi 27 août à Lausanne. Anoushavan Sarukhanyan, président de l’association antispéciste créée en mars dernier, dénonce des menaces «virulentes» sans précédent: «Il est scandaleux que certains extrémistes pro-élevage décident d’utiliser la violence et les menaces d’attentat terroriste pour tenter de nous silencier.» Il dit ne jamais avoir eu d’échanges préalables avec le conseiller communal en question. 

«Etant arménien d’origine, ces menaces de génocide me font peur. Une plainte pénale a été envoyée ce lundi matin au Ministère public», a-t-il partagé lundi, lors d’une conférence de presse. Anoushavan Sarukhanyan a également demandé la mise en détention de l’élu. La dénonciation n’est pas encore parvenue au Parquet fribourgeois.

«Je démens ces propos»

Au vu de l’ampleur de la polémique, le conseiller communal, actuellement en déplacement, a réagi lundi après-midi: «Je viens de recevoir via mes collègues les textes et je démens ces propos. Ce n’est pas mon adresse mail, je n’ai jamais écrit quoi que ce soit à ce sujet et envers cette organisation que je ne connais pas. Je vais donc entreprendre des recherches et également porter plainte.»

Punissable par la loi

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