Lausanne: Des couleuvres tesselées se dorent la pilule en nombre à Ouchy 

Publié

LausanneDes couleuvres tesselées se dorent la pilule en nombre à Ouchy

Ces serpents profitent des tempéraures hors normes pour la saison, en évitant la froideur des cailloux. Mais en croiser six d’un coup reste impressionnant, témoigne une lectrice.

«On a été témoins d’une sieste de serpents lundi midi à côté de la piscine de Bellerive, à Ouchy. On en a compté six au total! On était choquées!» raconte Maria, qui mangeait à quelques mètres de ces serpents avec une amie, quand un monsieur les a alertées de la présence de couleuvres tesselées. «Au début, on ne l’a pas cru. Jusqu’à ce qu’on les voie toutes! Ça devait être toute une famille, parce qu’il y avait aussi des petits», poursuit celle qui n’avait jamais croisé cette espèce auparavant. Ni à Lausanne, ni ailleurs. 

La couleuvre tesselée fait partie de la famille des couleuvres à collier. 
Ces couleuvres se nourrissent de poissons du lac. 
En hauteur, elles emmagasinent la chaleur.
1 / 3

La couleuvre tesselée fait partie de la famille des couleuvres à collier. 

20min/lecteur-reporter

Il n’est pourtant pas rare de croiser des couleuvres tesselées au bord du Léman. Pas plus tard qu’en juillet dernier, un lecteur avait immortalisé une de leurs congénères en pleine chasse aux poissons, sur une plage entre Cully et Vevey (VD).

«Il n’empêche, quand on n’est pas connaisseur, c’est impressionnant. D’autant que certaines étaient grandes!» ajoute Maria. D’après le Centre de coordination pour la protection des amphibiens et reptiles de Suisse, les femelles peuvent atteindre jusqu’à 1,3 m, tandis que la longueur des mâles varie autour des 70 cm. 

Elles profitent des températures

Directeur de l’aquarium-vivarium Aquatis à Lausanne, Michel Ansermet indique qu’il est courant d’apercevoir des couleuvres tesselées en nombre. Il rappelle que celles-ci sont inoffensives et qu’elles ne mordent pas. «Le seul danger, c’est qu’elles secrètent une odeur qui pue énormément!» lâche-t-il.

«Si elles se mettent en hauteur sur les grillages et potelets, c’est pour profiter un maximum du soleil, sans être au contact des cailloux froids», explique le spécialiste, en ce début du mois de novembre. Il conseille de ne pas intervenir. «Elles partiront en hibernation au retour du froid, et on ne les reverra plus avant le printemps prochain». D’après lui, elles auraient déjà dû le faire à la mi-octobre, mais les températures hors normes pour la saison expliquent ce retard.

Certains serpents mordent

Ton opinion

36 commentaires
L'espace commentaires a été desactivé