Boeing craint pour ses pièces détachées

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DiplomatieBoeing craint pour ses pièces détachées

Le constructeur aéronautique américain, tout en se considérant peu concerné par les décisions de Donald Trump, s'inquiète de l’impact sur certaines pièces.

Projet de réaménagement de l'aéroport international John F. Kennedy à New York, le 4 mars 2025.

Projet de réaménagement de l'aéroport international John F. Kennedy à New York, le 4 mars 2025.

AFP

Boeing s’est dit, mercredi, peu exposé à l’instauration de tarifs douaniers par le président américain Donald Trump, précisant que ses approvisionnements provenaient majoritairement des États-Unis, s’inquiétant toutefois de l’impact sur les pièces détachées. «Pour 80% des dépenses de la branche commerciale et pour 90% de la branche défense, notre chaîne d’approvisionnement est basée aux États-Unis», a indiqué Brian West, directeur financier de l’avionneur, lors d’une conférence.

De la disponibilité

«Mais nous nous inquiétons au sujet de la disponibilité des pièces détachées, car il s’agit d’une chaîne d’approvisionnement vaste et compliquée, avec différents niveaux d’exposition.» «Sur le court terme, nous ne nous inquiétons pas au niveau commercial», a-t-il assuré, soulignant que le groupe disposait de «beaucoup de stock» acheté avant l’instauration de droits de douane. «Nous effectuons de bons progrès», a-t-il dit, vers la normalisation de la production du groupe, mise à mal en 2024 par un ralentissement imposé par le régulateur de l’aviation après un incident en vol sur un 737 MAX 9 et par une grève de plus de cinquante jours.

Concernant le rachat de Spirit Aerosystems, un fournisseur crucial auquel Boeing avait donné son indépendance en 2005, le directeur financier a confirmé l’objectif de finalisation de la transaction «pendant l’été». Elle a été annoncée en juillet 2024, pour 4,7 milliards de dollars. Le périmètre de Boeing ne devrait pas changer fondamentalement, a relevé West.

Simplifier sans temporalité

«Il y a des zones où l’on peut élaguer quelque chose qui n’est pas notre cœur de métier», a-t-il expliqué. L’objectif est de «concentrer et de simplifier. La liste est courte», a-t-il noté. Par ailleurs, il a indiqué que le processus de certification du 737 MAX 7 et du 737 MAX 10 enregistrait «de bons progrès», rendant l’avionneur «optimiste». Le premier devait entrer en exploitation en 2019 et le second en 2023.

La conception d’un nouvel avion, attendu dans les airs pour 2035, semble en revanche repoussée sine die. Le nouvel avion est «très lointain. Nous ne voulons pas précipiter la décision pour un produit qui va durer cinquante ans», a souligné West.

(afp)

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