Droits de douane aux USA«Gênants, mais pas dramatiques», assurent les syndicats suisses
L'Union syndicale suisse veut nuancer le concerto de dramaturgie qui entoure les annonces du gouvernement américain au sujet des exportations.

Les reins des producteurs suisses sont suffisamment solides, affirme Pierre-Yves Maillard et l'Union syndicale suisse.
Jonathan LabuschDans la jungle des réactions alarmistes à propos des nouvelles barrières douanières présentées par Donald Trump ce mercredi, une position détonne. C'est celle de l'Union syndicale suisse qui est persuadée que «les entreprises suisses sont suffisamment solides pour absorber en grande partie les surcoûts». En clair: il n'y aurait aucune raison de répercuter sur les consommateurs la hausse de 31% des droits de douane exigée par les États-Unis dès cette semaine.
L'USS s’appuie sur des études antérieures pour rappeler que dans des situations comparables – comme le conflit commercial entre les États-Unis et la Chine en 2018 – les consommateurs américains ont souvent supporté seuls le poids des droits de douane, sans impact pour les producteurs étrangers. «Les droits de douane sont certes gênants pour l'économie suisse de l'exportation, mais il ne faut pas dramatiser la situation», insiste-t-elle.
À droite, on dit tout l'inverse
À l'opposé, le PLR suisse a un ton tout autre: «La Suisse doit urgemment prendre des mesures pour rester compétitive», tonne-t-il. Le parti dénonce une décision qui «nuira gravement à notre prospérité, nos salaires, nos emplois et le financement de prestations essentielles telles que l'AVS et la formation». Il exhorte les autorités fédérales à négocier un assouplissement. De son côté, EconomieSuisse «salue le fait que le Conseil fédéral renonce à des mesures de rétorsion» et mise sur une solution négociée avec les USA. «Pour soutenir les entreprises et leurs employés, il faut maintenant des mesures de politique intérieure pour renforcer l'attractivité de la place économique», soutient l'association.