LausanneDu sursis pour les agresseurs, des sous pour la victime
Un Tunisien en séjour illégal avait subi de graves blessures à un œil lors d’une rixe survenue après des échauffourées dans un club lausannois.

Un regard lascif jeté sur une femme enceinte avait engendré la colère des Maghrébins dans cet ancien club de Lausanne en 2013. Une bagarre générale avait éclaté entre Balkaniques et Africains du Nord.
24 heuresUne bagarre générale qui avait éclaté en 2013 aux alentours d’un club a occasionné de graves blessures à l’œil d’un Tunisien en séjour illégal en Suisse. Physiquement et mentalement éprouvé par cette épreuve, le plaignant était rentré dans son pays sans crier gare, laissant ainsi les autorités sans aucune possibilité de le contacter. Cela a engendré une longue procédure qui a duré huit ans. Mais un de ses compatriotes résidant en Suisse a réussi à l’informer que son affaire était toujours en cours, le plaignant avait pu renouer le contact avec le Ministère public.
Après, il a fallu composer avec les formalités liées à l’octroi du visa du plaignant venu spécialement de Tunisie pour assister au procès.
L’affaire vient d’être jugée par le Tribunal de police de Lausanne. Les quatre hommes qui étaient poursuivis pour lésions corporelles graves ont finalement été reconnus coupables d’agression. Ils s’en sortent avec des peines avec sursis. Avocat du vigile reconnu coupable d’agression, Me Albert Habib annonce qu’il va faire appel car son client s’estime innocent. Le plaignant a obtenu 10’000 fr de tort moral. Il en réclamait quatre fois plus mais ne semble pas déçu par le montant octroyé. «Il est satisfait que son statut de victime ait été reconnu», a salué son avocate, Me Zakia Arnouni.