«Mon rôle, c’est de faire attention à tout, et de tout anticiper»

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E-sport«Mon rôle, c’est de faire attention à tout, et de tout anticiper»

Alexia Chapus, team manager pour BDS sur «Rainbow Six Siege», nous parle de sa fonction de l’ombre indispensable à toute équipe e-sport.

«Avec mon job, je voyage partout dans le monde», souligne la Française de 31 ans, ici en Arabie saoudite pour l’Esports World Cup.

«Avec mon job, je voyage partout dans le monde», souligne la Française de 31 ans, ici en Arabie saoudite pour l’Esports World Cup.

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Rarement sur le devant de la scène, à l’inverse des joueurs et du coach, le manager d’une équipe e-sport joue pourtant un rôle essentiel en coulisses. La Française Alexia «Catwo» Chapus, qui occupe cette fonction depuis 2020 pour la team BDS sur «Rainbow Six Siege», détaille son parcours et son métier.

Alexia, comment es-tu arrivée à ton poste de team manager chez BDS?

C’était un pur hasard. À la base, j’ai fait des études de graphiste, et, comme tout bon graphiste, j’aime les jeux vidéo. J’ai commencé à jouer à «R6S», et j’ai rencontré des joueurs de BDS qui sont devenus des amis. Un jour, ils m’ont demandé en rigolant si je pouvais essayer de réveiller un joueur resté endormi lors d’un boot camp, et si j’y arrivais ils me prendraient comme manager. J’ai réussi à le réveiller, et peu après l’équipe m’a sérieusement proposé le poste!

En quoi consiste ton métier?

La fonction du manager, c’est de faire le point de contact entre l’équipe, la structure et l’éditeur du jeu. Toutes les infos passent par moi. Mon rôle, c’est donc de faire attention à tout, et de tout anticiper. J’échange et je partage beaucoup avec les joueurs, c’est un des aspects que je préfère. En cas de problème au sein de la team, c’est moi qui tranche.

Quel est le moment le plus marquant de ta carrière? Et le plus stressant?

Le plus marquant, c’est quand l’équipe a gagné son premier Major, à Jönköping en 2022. On sortait d’une période compliquée, et au final on a réussi à soulever le trophée. C’était la cerise sur le gâteau après tant d’années à bosser ensemble. Le plus stressant, c’est tout récemment, pour obtenir les visas. En particulier pour Solotov, qui est Turc. On a su seulement la semaine passée qu’il allait bien pouvoir entrer au Canada pour le Major de Montréal, qui débute jeudi…

Est-ce que tu as des conseils pour ceux qui voudraient suivre ta voie?

Je dirai qu’il faut être polyvalent, avoir le sens du relationnel et être patient. Il faut être bilingue aussi, car l’anglais c’est primordial. Une troisième langue, c’est un plus. Et il faut s’accrocher, car les places sont chères dans ce milieu.

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