Effort massif du Canton pour construire des écoles

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GenèveEffort massif du Canton pour construire des écoles

Genève prévoit de dépenser plus de 400 millions pour bâtir cinq nouveaux établissements de l'enseignement secondaire, d'ici 2027.

David Ramseyer
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David Ramseyer
L'école de commerce Raymond Uldry, à Frontenex (Chêne-Bougeries), doit ouvrir ses portes à la rentrée. Les lieux pourront accueillir un millier d'élèves.

L'école de commerce Raymond Uldry, à Frontenex (Chêne-Bougeries), doit ouvrir ses portes à la rentrée. Les lieux pourront accueillir un millier d'élèves.

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Le Canton n'a pas le choix: «Bâtir de nouveaux bâtiments scolaires est une priorité, il nous faut répondre aux besoins», martèle la conseillère d'Etat Anne Emery-Torracinta, chargée du Département de l'instruction publique (DIP).

Bernex, nouveau pôle scolaire

Une urgence dictée par la hausse démographique au bout du lac, symbolisée par «les centaines d'élèves supplémentaires qui intègrent chaque année le cycle et le post-obligatoire». Le Canton a fait le point ce mardi sur les vastes rénovations effectuées ces dernières années dans les écoles genevoises du secondaire (cf. encadré) et sur les projets à venir.

Genève devrait ainsi lâcher 427 millions de francs d'ici 2027 pour construire cinq établissements qui devraient à terme abriter environ 4500 jeunes de 12 à 19 ans. A l'agenda: deux cycles d'orientation, l'un à Bernex et l'autre à Balexert où les actuels terrains d'entraînements du Servette FC doivent accueillir d'ici 2023 le Cycle du Renard, appelé à quitter son site actuel au Lignon. Un nouveau Centre de formation professionnel dans le domaine de la santé et du social est également planifié à Bernex, ainsi que des écoles d'enseignement secondaire à Meyrin et Plan-Les-Ouates.

Qualité de l'école en jeu

Sur ces deux derniers sites, collège, école de commerce et de culture générale seront mélangés. «On a désormais tendance à réunir dans un même lieu les filières du post-obligatoire», note René Duvillard, directeur général de l'Office cantonal des bâtiments.

Augmenter les capacités d'accueil n'est pas l'unique raison qui motive l'Etat à construire. Pour le grand argentier Serge Dal Busco, des locaux flambant neufs sont en effet un gage d'avenir pour l'enseignement. «Une formation de qualité délivrée dans des conditions de qualité constitue le ciment principal de notre société», estime le conseiller d'Etat.

Des établissements dans un triste état

Depuis 2014,Genève a investi 262 millions de fr. pour rénover et entretenir ses 64 établissements du secondaire. Soit 39% de plus que lors de la législature précédente. L'état de certains bâtiments était en effet "délicat. Et c'est un euphémisme", souligne le conseiller d'Etat chargé des finances Serge Dal Busco. Sa collègue Anne Emery-Torracinta acquiesce: «Nombre d'entre eux ont vu le jour entre les années 1960 et 1980 puis n'ont été que peu entretenus jusqu'au début des années 2000. On le paie aujourd'hui». En parallèle des rénovations effectuées, il y a aussi du neuf, avec l'ouverture à la rentrée 2017 de l'école de commerce Raymond Uldry à Frontenex (Chêne-Bougeries). Elle accueillera un millier d'étudiants.

Le désamiantage des bâtiments scolaires construits avant 1991 a aussi beaucoup préoccupé l'Etat, les enseignants et les élèves, ces dernières années. Le Canton assure que la situation est désormais saine dans les écoles genevoises. Il reste des résidus d'amiante mais ils ne peuvent s'échapper que "lorsque des travaux sont effectués dans les locaux". Dans ces cas-là, toutes les précautions nécessaires sont prises, notamment en matière de confinement, affirme l'Etat.

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