Elections fédérales: le taux de participation en baisse

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Élections fédéralesPour l’instant, les électeurs ne se ruent pas sur les urnes

À quelques exceptions près, le taux de participation à une semaine du délai est inférieur à ce qu’il était il y a quatre ans. Mais il n’y a rien d’affolant pour autant quand on se plonge dans les archives.

Le taux de participation final devrait être dans le ventre mou des moyennes des dernières décennies.

Le taux de participation final devrait être dans le ventre mou des moyennes des dernières décennies.

20min/Vanessa Lam

L’explosion des primes maladie, l’inflation, la guerre, l’immigration… non, décidément, malgré des bouleversements dans notre pays ou dans le monde, une majorité des Suisses ne semblent pas être soulevés par un enthousiasme débordant vis-à-vis des promesses de solutions de nos politiciens. Selon les relevés actuels, le taux de participation aux élections fédérales du 22 octobre sera moins élevé que celui d’il y a quatre ans. Dans de nombreuses villes, le taux de bulletins déjà reçus à une semaine du scrutin est inférieur à celui au même point en 2019.

Mais la tendance ne se retrouve pas partout. À Genève, par exemple, la Chancellerie cantonale observe un taux de participation plus fort. Jeudi, à exactement dix jours du vote, 19,2% des électeurs avaient déjà voté, contre 16,4% il y a quatre ans. À Lausanne, mercredi, le taux était largement plus bas à 11,8%, mais c’est toutefois un peu mieux que le 10% de 2019 à J-11. Le taux est aussi en légère progression dans la ville de Zurich.

Taux dans la moyenne

Mais partout ailleurs, les chiffres sont plus faibles. Pour le canton de Neuchâtel, le taux à J-10 est de 11,1% (contre 12,9% en 2019). À Bâle-Ville, la participation est aussi en baisse d’un pourcent. À Saint-Gall et à Berne, on est dans le même ordre de grandeur, a relevé Blick. Selon le politologue Thomas Milic, à la fin, le taux final sera un peu inférieur aux 45,1% de 2019. «Beaucoup ont le sentiment qu’ils ne peuvent pas obtenir grand-chose en votant aux élections», dit-il.

Mais il serait faux de croire que les gens votent de moins en moins au fil des décennies. Par exemple, en 2015, le taux de participation avait été de 48,5%, un taux qui avait n’avait plus été aussi élevé depuis 30 ans. Et pour retrouver une élection fédérale, où la participation avait dépassé la barre des 50%, il faut remonter jusqu’en 1975 (52,4%). Elle avait baissé ensuite régulièrement, surtout dans les années nonante, avant de remonter dans les années 2000 et d’amorcer une nouvelle baisse depuis 2019.

Allez-vous voter aux élections du 22 octobre?

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