Elle refuse le masque: l’Etat fait fermer sa boutique

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GenèveElle refuse le masque: l’Etat fait fermer sa boutique

L’entrepreneuse genevoise et chantre des anti-masques Ema Krusi est la première à voir son commerce ciblé par une mesure des autorités. Elle va faire recours.

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Yannick Weber/lfe
Dès le départ, l’entrepreneuse aux 30’000 abonnés sur Facebook a refusé le port du masque et dénoncé les «mensonges» visant à manipuler les masses.

Dès le départ, l’entrepreneuse aux 30’000 abonnés sur Facebook a refusé le port du masque et dénoncé les «mensonges» visant à manipuler les masses.

Youtube: Ema Krusi

Il n’aura pas fallu longtemps avant que tombent les premières sanctions de l’Etat de Genève: alors que l’obligation du port du masque dans les magasins est imposée depuis mardi, une boutique a déjà dû fermer ses portes. C’est l’entrepreneuse et youtubeuse Ema Krusi, propriétaire d’un magasin de chaussures en Vieille-Ville de Genève, qui l’a annoncé dans une vidéo postée mercredi soir et déjà partagée plus de 2’000 fois jeudi matin.

De son côté, le porte-parole du Département de la santé genevois, Laurent Paoliello, confirme qu’une fermeture administrative a été prononcée à l’encontre d’un magasin. C’est, à cette heure, la seule prononcée par le canton. En commentaire de sa publication, la propriétaire du commerce a annoncé qu’elle fera recours.

Volonté annoncée

Devenue depuis quelques semaines porte-voix des anti-masque, des anti-vaccins et répétant que «l’épidémie est terminée» en se basant sur les chiffres de l’OFSP, elle a publié mercredi soir une vidéo virulente à l’encontre du service du médecin cantonal genevois. Si elle a été ciblée par les autorités, c’est parce qu’elle avait annoncé haut et fort qu’elle n’imposerait pas le masque dans sa boutique et qu’elle laisserait le libre choix à ses employés.

«Je ne peux pas aujourd’hui garantir leur santé avec le port du masque pendant huit heures par jour», estime celle qui a déclaré à plusieurs reprises que le masque provoque une série de symptômes (manque d’oxygène et maux de tête, notamment) et qu’il est plus dangereux qu’il ne protège. «Je n’ai aucune étude qui me prouve la sécurité ni la nécessité des masques», dit-elle.

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«Aboyé dessus»

C’est surtout au moment de relater son contact avec le service du médecin cantonal que le ton monte. Ema Krusi accuse l’Etat de lui avoir «aboyé dessus comme si j’étais une personne irresponsable alors que je me soucie justement de la sécurité de mes employés». «La médecin cantonale m’a raccroché au nez et ne souhaite plus parler avec moi. La liberté d’expression n’existe plus», assène-t-elle. En guise de conclusion, une saillie qui fait allusion au nazisme et au complot général: «C’est un hold up mondial et je ne serai pas collabo d’un système pareil. Je ne suis pas d’accord avec cette propagande.» La publication a provoqué des centaines de messages de soutien d’internautes courroucés.

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