Pénurie: la voiture électrique peut aider plutôt qu’aggraver

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Voitures électriquesElles pourront lutter contre la pénurie en rendant le courant stocké

Les véhicules électriques pourraient réinjecter du courant dans le réseau aux moments où ils ne roulent pas. Des tests sont déjà opérés.

Ces voitures peuvent rendre ce qu’elles n’utilisent pas quand c’est le plus nécessaire.

Ces voitures peuvent rendre ce qu’elles n’utilisent pas quand c’est le plus nécessaire.

Honda/Mobility

Pointées du doigt alors qu’approche la perspective d’une pénurie, les voitures électriques pourraient bien faire partie des atouts plutôt que des problèmes. «L’électromobilité est et sera de plus en plus une partie de la solution dans la transition énergétique. Grâce aux batteries, elle peut contribuer à la gestion des besoins de stockage à court terme et à la stabilisation du réseau», répondait Jürg Grossen, président de Swiss eMobility et des Vert’libéraux, après notre appel à lecteurs où les voitures électriques avaient été accusées de causer un risque de pénurie.

Mais comment? Ce mercredi, un projet pilote d’une année a été lancé à la gare de Berne par Honda et l’entreprise de partage de véhicules Mobility, le tout sous l’œil intéressé de la Confédération. Car si les voitures peuvent être chargées, elles peuvent aussi, pour certaines et quand elles ne circulent pas, réinjecter dans le réseau l’électricité stockée.

«Les voitures sont en moyenne à l’arrêt 23 heures par jour. Elles peuvent devenir une gigantesque batterie capable de restituer de l’énergie, un peu comme un lac de retenue», écrit Mobility. Le potentiel est immense: «En une heure, une voiture d’une puissance de 11 kilowatts fournit davantage d’électricité qu’un ménage suisse n’en consomme, en moyenne, en un jour».

L’idée est de charger les voitures pendant la journée, lorsque la consommation globale est plus basse, et de réinjecter le courant lorsqu’elle est élevée, en début de soirée surtout, puis de charger de nouveau les voitures. L’expérience menée par Mobility et Honda n’est pour l’heure qu’un test avec une cinquantaine de véhicules. Quant à savoir si et quand les privés pourront contribuer, le monde politique n’en est qu’aux premières étapes (lire ci-dessous).

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