Energie: En 2023, l’électricité pourrait coûter six fois plus cher

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ÉnergieEn 2023, l’électricité pourrait coûter six fois plus cher

Primeo Énergie annonce une hausse des prix de l’électricité l’année prochaine. Dans la «Basler Zeitung», Tobias Andrist, CEO d’Elektra Baselland, évoque une situation «extrême».

Les ménages devraient être moins touchés (photo d’illustration).

Les ménages devraient être moins touchés (photo d’illustration).

AFP

En 2023, la Suisse connaîtra un tournant dans les tarifs de l’énergie. Les prévisions laissent en effet penser que l’époque de l’électricité bon marché est terminée. Le fournisseur suisse Primeo Énergie a d’ores et déjà annoncé que 2023 serait «une année de hausse des prix record».

«Pour les clients de l’approvisionnement de base, nous prévoyons aujourd’hui une augmentation des prix de 20 à 25%», annonce son porte-parole, Jo Krebs, dans la «Basler Zeitung». Et les clients dont les besoins dépassent les 100’000 kilowattheures devraient être encore plus touchés. «Ici, les augmentations de prix sont plusieurs fois supérieures à 25%. Il y a déjà des entreprises qui paient six fois plus», poursuit Cédric Christmann, directeur de Primeo Énergie. Ce dernier note encore que les commerçants ont déjà «plus de mal à faire face à l’augmentation massive des coûts de l’électricité».

Situation «extrême»

De son côté, Tobias Andrist, CEO d’Elektra Baselland, assure au journal bâlois que «la situation actuelle sur le marché de l’énergie est extrême. Il n’y a jamais eu quelque chose de comparable dans le passé.» Il estime que «les ménages ou les clients de l’approvisionnement de base seront moins touchés que les gros clients qui ont opté pour les prix du marché».

Selon lui, les principaux inducteurs des prix sont les problèmes de disponibilités des centrales nucléaires françaises, la guerre en Ukraine et ses répercussions sur le marché du gaz européen, la hausse des prix du CO₂ et une augmentation de la demande énergétique après l’apparition du coronavirus.

Tant de phénomènes qui font que «la volatilité a fortement augmenté», poursuit-il avant d’ajouter qu’il ne faut pas oublier l’impact de la part croissante des énergies renouvelables dans le réseau européen. À ses yeux, il faut s’attendre à ce que les centrales électriques conventionnelles et stabilisatrices soient davantage arrêtées que construites. «Il serait temps d’agir, mais il ne se passe pas assez de choses», conclut-il.

(aze)

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