En espèce ou par carte?Les clients se fichent pas mal des frais facturés aux commerçants
Une étude suggère que les consommateurs suisses savent que le cash est plus favorable aux commerçants, mais qu'ils préfèrent quand même payer numériquement.
Les paiements numériques sont toujours plus utilisés, même si certains commerçants en font les frais.
IMAGO/MiS«Avec la carte? Désolé, mais pas en dessous de 10 francs. Sinon, avec les frais, moi je ne gagne plus rien.» Qui n'a pas déjà été confronté à ce genre de remarque dans un bistrot ou un commerce au moment de régler la facture? Une étude de la Banque nationale suisse (BNS) publiée mardi, montre que les consommateurs se soucient peu des désavantages financiers des paiements numériques pour les commerçants.
Près de 70% des personnes interrogées disent ne pas prendre en compte ces coûts lors de la transaction. Parallèlement, près de 80% des sondés disent être tout à fait conscients que l'argent liquide pèse le moins sur les dépenses des commerçants (voir tableau ci-dessous).
Les sondés savent que l'argent liquide n'entraîne pas de frais, mais préfèrent les moyens de paiement numériques.
BNSL'enquête d'opinion met le doigt sur le tiraillement des Suisses vis-à-vis du cash: s'il se fait toujours plus rare dans le porte-monnaie, 95% des avis considèrent que les billets et les pièces ne doivent en aucun cas disparaître. L'usage montre un tout autre tableau. En 2017, l'argent liquide représentait plus de 70% des paiements. Cette proportion est passée à 30% l'an dernier.
Les espèces sont plus utilisées par les personnes de 55 ans et plus, ainsi que par les revenus inférieurs à 6000 fr. par mois. Les plus petits montants demeurent essentiellement réglés en espèces, même si les applications de paiement «ont beaucoup gagné en importance depuis la dernière enquête», constate la BNS. Pour les montants compris entre 20 et 200 francs, la carte de débit est l’instrument le plus utilisé, tandis que la banque en ligne est privilégiée lorsque la somme est supérieure à 200 francs.
