GenèveEn pleine canicule, la piscine de Varembé ferme en urgence
Lundi matin, les bassins intérieurs et extérieurs ont été évacués. Le soutien des faux-plafonds est fragilisé.

La piscine de Varembé, bien fréquentée, comme tous les bassins du canton de Genève.
©Pascal Frautschi/TDGLe calendrier est des plus malheureux. Alors que Genève, comme le reste de la Suisse, suffoque sous des chaleurs caniculaires, la deuxième plus grande piscine de la Ville a fermé ses portes, lundi en fin de matinée, en urgence. Et ce, pour une durée indéterminée. «Les bassins intérieurs et extérieurs de Varembé ont été évacués pour des raisons de sécurité», confirme Marc Moulin, collaborateur personnel de Frédérique Perler, magistrate chargée des bâtiments à la Ville de Genève. Une décision motivée par des problèmes de maintien des faux-plafonds.
Problème de tenue des plafonds
Par voie de communiqué, la Ville indique qu’une expertise a «décelé qu’un certain nombre de tiges de fixation du faux plafond qui surplombe les bassins couverts sont dans un état d’oxydation avancé». En clair, les structures pourraient tomber sur les baigneurs qui enchaînent les longueurs, ou sur ceux qui longent la piscine intérieure avant d’aller profiter des bassins à l’air libre.
Si l’on en croit la Ville, une première expertise, menée début 2022, sur le gros œuvre, avait mis au jour des «faiblesses sans que ces dernières ne présentent un caractère alarmant». Il était prévu d’y remédier en février, lors de la fermeture annuelle de l’infrastructure. C’est un deuxième rapport, cette fois sur le second œuvre, qui a poussé les autorités à ordonner la fermeture immédiate.
«Nous ne voulons prendre aucun risque», insiste Cédric Waelti, porte-parole du Département des sports, qui exploite les lieux, en rappelant le drame d’Uster (ZH). En 1985, le toit de la piscine couverte de la commune zurichoise s’était effondré, tuant douze personnes. Depuis lors, les structures métalliques, qui soutiennent les plafonds, sont régulièrement inspectées.
Date de réouverture inconnue
Le problème est pris très au sérieux, rassure Marc Moulin, qui indique que les services compétents sont d’ores et déjà à pied d’œuvre, afin de débuter les travaux nécessaires au plus vite. «Une première réunion est prévue mardi, souligne-t-il. Pour l’heure, impossible de se prononcer sur un calendrier et donc une date de réouverture». Une chose est certaine, la fermeture va durer «plusieurs semaines» au minimum, ajoute Cédric Waelti.
Mauvaise nouvelle, puisqu’en moyenne, durant le mois de juillet, Varembé accueille entre 15’000 et 20’000 baigneurs. La Ville a informé que ceux qui sont au bénéfice de billets ou d’abonnements pourront les utiliser aux Vernets, qui disposent également d’un bassin extérieur. Pour les amateurs de plein air, en attendant l’automne, la température de l’eau du lac se situe actuellement entre 22 et 24 degrés.