JO 2018 – Biathlon«En relais nous avons vraiment un coup à jouer»
Jérémy Finello attaque dimanche ses premiers Jeux à Pyeongchang, en biathlon. Avec une grosse envie de bien faire.
Un Genevois pratiquant le biathlon? Voilà qui a de quoi attiser la curiosité. Cette singularité n'a en tout cas pas empêché Jérémy Finello de se lancer corps et âme dans la discipline hybride des Jeux d'hiver depuis 1960, qui marie la force et l'endurance du ski de fond avec la maîtrise et la précision du tir. «J'avais commencé par l'athlétisme», se souvient-il. «Un jour, à l'âge de 12 ans, j'étais allé à un entraînement organisé par la fameuse course de l'Escalade à Genève, un mois avant l'épreuve, et c'est là qu'on m'avait proposé par hasard de faire du ski de fond. C'est là que ça a commencé. Pour le Genevois que je suis et qui ne voyait jamais la neige, c'était une occasion de se divertir en dehors de la saison d'athlétisme».
De fil en aiguille, l'athlète de 25 découvre le biathlon, et progresse en enchaînant les courses jusqu'à rejoindre Swiss Ski et la Coupe du monde. A 14 ans, il avait même fait le choix courageux de s'exiler en internat en France, à Villard-de-Lans. La conciliation du sport et des études tout en voyant peu le domicile familial n'était pas facile à gérer. «Mais je savais pourquoi je le faisais et j'ai pu m'y habituer.» A l'occasion de ses premiers Jeux olympiques, Finello ne se berce pas d'illusions. Il sait qu'il ne jouera pas les premiers rôles. «Je n'ai pas de véritable point fort. J'allie bien les deux parts du biathlon. Mais je pourrais être bien meilleur dans les deux disciplines, surtout au niveau du tir, où je suis encore un peu lent. Pour améliorer ça sensiblement il faudrait demander à Dame nature de me donner de meilleures capacités», rigole ce binational, champion de France jeunesse (2010) et junior (2013).
Jérémy Finello disputera dimanche sa première compétition: le 10km sprint (dès midi et quart en Suisse). Lundi, il disputera également la poursuite (13h), toujours aux côtés de Benjamin Weger, Serafin Wiestner et Mario Dolder. Mais c'est surtout dans l'épreuve du relais, le vendredi 23 février, que le Genevois espère réussir une grande course. «On a vraiment quelque chose à espérer en termes de résultat si c'est le cas de tout le monde.» En attendant, Finello devra encaisser les nouvelles chutes de température qui frappent Pyeongchang à partir de dimanche, ainsi que les forts vents qui balaient la région. Des conditions météo qui perturberont plus d'un biathlète dans sa combinaison fine, notamment dans les moments consacrés au tir.