En télétravail au moins jusqu’en avril

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CoronavirusEn télétravail au moins jusqu’en avril

L’obligation d’être en home office pourrait être de mise jusqu’en avril. Un assouplissement pourrait être envisagé pour les entreprises qui effectuent des tests réguliers.

Travailler depuis la maison pourrait être la règle encore pour un bon moment.

Travailler depuis la maison pourrait être la règle encore pour un bon moment.

jbm

Les règles sont claires. Jusqu’au 22 mars, les mesures du Conseil fédéral prévoient que «le télétravail est obligatoire partout où il est possible de travailler à la maison sans effort disproportionné.» Or, selon la «NZZ», cette obligation, introduite le 18 janvier dernier, devrait rester en vigueur jusqu’en avril selon le plan du gouvernement. Lors d’une prochaine phase, un assouplissement pourrait intervenir, notamment pour les entreprises qui effectuent régulièrement des tests auprès de leurs employés.

L’Union suisse des arts et métiers a fortement critiqué cette obligation. Surtout auprès des petites structures où les ressources techniques et organisationnelles sont limitées. Selon les statistiques fédérales, 41% de tous les travailleurs ont fait du home office au moins occasionnellement durant le dernier trimestre 2020. Selon des estimations, la proportion actuelle serait de 44%.

Des avantages et des inconvénients

Reste qu’une étude internationale brosse un tableau mitigé quant au télétravail. Ainsi, il est bénéfique pour la productivité, la motivation et la satisfaction des employés, mais plus il se prolonge, plus les inconvénients comme le manque de contacts sociaux prennent le dessus. Trouver un juste milieu s’avère difficile. Ce d’autant que chaque employé a sa propre évaluation quant au télétravail.

En attendant, la possibilité de faire régulièrement des tests sur le lieu de travail pourrait être une solution. L’obligation de home office pourrait être levée pour les employés dont le test, réalisé au moins deux fois par semaine, serait négatif. Mais la décision sur ce sujet sera prise en avril au plus tôt. Des questions pratiques comme la fréquence de la réalisation des tests, le lieu où le test doit être réalisé ainsi que les conséquences juridiques d’un test négatif ou positif doivent encore être réglées.

Pas de boom dans le futur

Actuellement, seuls la moitié des employés travaillent à domicile plus d’une demi-journée par semaine. C’est un peu moins de 9% de plus qu’en 2019, selon une enquête représentative de comparis.ch effectuée auprès de plus de 1000 personnes. «Je ne vois donc pas de boom durable du home office», déclare Frédéric Papp, expert immobilier de Comparis. Et la proportion de salariés qui passent au moins la moitié de leur temps de travail à la maison n’a augmenté que de 16points (37,3 contre 21,4% un an auparavant). Cela est vrai pour toutes les régions linguistiques.

Il ressort également que ce sont les personnes bien formées, qui sont propriétaires et ont un revenu élevé, qui apprécient surtout le télétravail. Quant à savoir si cette pratique perdurera, un peu plus de 60% des personnes interrogées estiment qu’elles continueront à passer au moins une demi-journée par semaine en télétravail après le semi-confinement. Environ 25% des sondés désirent passer moins de la moitié de leur temps de travail à la maison et 20% considèrent que la part de leur travail à la maison sera inférieure à 10%. Cette tendance est également confirmée par l’enquête de Credit Suisse menée auprès des employeurs. Selon l’enquête, un tiers des PME ont l’intention d’autoriser «un peu» plus de home office après la pandémie.

(jbm)

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